Les services de police ont interpellé, hier matin, 03 des 52 Oranais, rapatriés de Libye, alors qu'ils protestaient devant le siège de la wilaya d'Oran, pour réclamer la régularisation de leur situation. Ils étaient près d'une cinquantaine d'anciens ressortissants oranais, vivant en Libye, à observer un sit-in devant le siège de la wilaya d'Oran pour dénoncer ce qu'ils qualifient de la non-prise en charge de leur situation. Ils affirment aussi que le ministre chargé de la communauté algérienne à l'étranger leur a fait plusieurs promesses qu'il n'a jamais tenues. A ce titre, ils exigent la concrétisation des engagements pris par les autorités algériennes, à la veille de leur rapatriement, en février dernier. A ce propos, ils disent avoir tout abandonné en Libye (leurs biens, leurs boulots et leurs logements), depuis le déclenchement des troubles en Libye et se retrouvent maintenant sans ressources ni domicile fixe. Ils disent attendre «un geste de considération» de la part des autorités. Il faut savoir que la plupart de ces protestataires étaient installés en Libye, depuis de nombreuses années. L'inquiétude et la peur du lendemain incertain pèsent sur eux chaque jour, un peu plus. «C'est difficile de tout perdre, du jour au lendemain», affirment-ils, avant d'ajouter: «Nous sommes complètement perdus.» Les services de la direction de l'action sociale, DAS, affirment avoir recensé 52 rapatriés de Libye, originaires d'Oran. Ils ont en revanche infirmé les informations selon lesquelles la DAS aurait reçu un écrit, l'autorisant à allouer des subventions financières à ces rapatriés.