Le mouvement de grève observé par les travailleurs de l'unité de meubles NEDROMEUBLES de Nedroma, filiale du groupe industriel bois SGP.IM, lancé le lundi 16 mai 2011 -voir La voix de l'Oranie du 18.05.2011- s'est durci ce début de semaine. Cet arrêt autour duquel s'articulaient, au départ, des revendications qui portaient sur l'augmentation des salaires et la nomination de contractuels dont la présence de certains au sein de l'unité dépasse la décennie, s'est étendu au départ du Directeur. Ce dernier auquel l'accès à l'unité lui a été interdit par l'ensemble des travailleurs, lui est reproché d'être responsable de la crise qui secoue ces derniers temps l'unité. Les contestataires lui reprochent son obstination de faire fi des revendications des travailleurs, notamment en matière d'augmentation des salaires en citant pour référence une correspondance de la direction générale, estimant que les négociations des salaires doivent se faire dans le cadre d'une convention. Selon les travailleurs «le directeur de l'unité qui affiche une attitude désolante en campant sur la position d'irrecevabilité de toutes négociations», a fini par soulever le courroux de l'ensemble du collectif des travailleurs qui exige son départ immédiat. Cette affaire qui se corse de plus en plus au fil des jours, a fait réagir certains syndicalistes qui pensent que ce mouvement de grève est illégal faute de préavis. Quant aux travailleurs qui estiment que leurs revendications sont légitimes, ils sont déterminés à poursuivre leur mouvement jusqu'à satisfaction totale de toutes leurs revendications, à savoir l'augmentation des salaires, la titularisation de tous les contractuels et le départ du directeur de l'unité. Afin de trouver une solution à cette crise qui se complique, il a été exigé par l'ensemble l'intervention du président Directeur Général du Groupe suite à quoi un délégué accompagné d'un syndicaliste de groupe, a été dépêché par la direction générale pour s'enquérir de la situation qui y prévaut. Lesquels après avoir écouté attentivement les grévistes, ont fait savoir que tous les faits soulevés ont été enregistrés et ils seront rapportés fidèlement au directeur général, seul habilité à prendre des mesures.