Les agressions et vols avec violence reprennent du poil de la bête, ces derniers temps à Oran, notamment au centre-ville généralement toujours bondé de monde. Même un policier, dans l'exercice de ses fonctions, n'y a pas échappé quand il a été pris à partie, ce lundi aux environs de 18 heures, par un individu en plein boulevard de Tripoli. Heureusement que l'intervention d'autres agents de l'ordre a pu mettre hors d'état de nuire le voyou. Cette inquiétante situation ne laisse pas indifférents les paisibles citoyens qui s'interrogent sur cette insécurité qui met en péril les biens et les personnes, à la veille où Oran s'attend, comme chaque saison estivale, à recevoir ses quatre millions de visiteurs censés venir y passer des jours tranquilles. Ainsi, en début d'après-midi de lundi passé, au niveau de la rue Maoued Ahmed (ex Mirauchaux), une jeune fille a été agressée par deux individus qui, sous la menace, lui ont pris ses boucles d'oreilles. Au même endroit, et à moins d'une heure d'intervalle, c'est un jeune homme qui, cette fois, a été violemment accosté par deux énergumènes qui lui ont subtilisé son téléphone portable. En début de soirée de la même journée, c'est la rue Djillali Daifallah (ex Besançon), à proximité de la mosquée Bey Mohamed El Kebir, qui a été le théâtre d'actes d'agression notamment par des individus qui s'installent, dès la nuit venue, dans cette ruelle habituellement très peu fréquentée. L'utilisation d'armes blanches est devenue une pratique courante chez les agresseurs et autres délinquants qui n'hésitent pas à en faire usage pour arriver à leurs fins. Cet état de fait est constaté quotidiennement à Oran et ses communes limitrophes. Le dernier acte, d'une violence extrême, enregistré est sans conteste celui survenu ce lundi aux environs de midi près de l'Hôtel de ville quand un homme a tranché la gorge d'une femme, en pleine rue, devant une assistance médusée. Dans la localité de Sidi Chami, c'est un autre individu qui s'en est pris à une proche de sa famille qu'il a balafrée à l'aide d'une lame. Aux environs de 21 heures, à El Makkari (ex St-Eugène), et plus précisément à la rue Montgolfier, deux groupes rivaux se sont affrontés en utilisant des armes blanches, ceci devant des riverains paniqués et consternés par un tel drame. Il aura fallu l'intervention de pas moins de trois fourgons de police pour mettre fin à la bataille rangée. A propos de ce climat de désordre et d'insécurité ambiante, les paisibles citoyens s'interrogent légitimement sur cette situation qui prévaut dans une ville aussi importante qu'Oran, et ce, à la veille des vacances d'été où Oran reçoit habituellement de nombreux visiteurs. Une dame, médecin de son état, dira à ce propos :«Il est inconcevable de voir un tel nombre d'agressions dans une ville comme la nôtre. On ne s'y sent pas en sécurité, surtout nous les femmes. Cela commence à partir du petit gardien de voitures qui, gourdin à la main, exige le paiement d'un droit de parking qui n'est autre que la voie publique». Une autre dame, fonctionnaire, dira pour sa part :«La sécurité doit être intégrée comme une priorité dans tous les programmes car tout épanouissement d'une ville passe nécessairement par un cadre de vie serein». .