Le président de la Fédération algérienne des associations de diabétiques, Noureddine Boucetta, a affirmé qu'il existe des médicaments présentés dans des tubes, vendus dans l'informel à des prix exorbitants. Noureddine Boucetta a dit que ce médicament a été acheminé, depuis l'étranger, à 2.000 DA tandis qu'il se vend chez des herboristes 15.000 DA. Il a, en outre, qualifié ceux qui sont derrière la commercialisation de ces plantes médicinales de «commerçants de la mort», en affirmant aussi que la chaîne satellitaire Al-Haqiqa a fait la publicité de ce médicament qui est présent sur le marché algérien. Contacté par nos soins, Noureddine Boucetta a déclaré :«Je conseille les personnes atteintes de diabète de ne plus écouter les chaînes étrangères qui vantent ces plantes médicinales qui nuisent à l'organisme, et de cesser de recourir à ces plantes pour se soigner». «D'ordinaire, les personnes atteintes de diabète ont recours à des feuilles d'olivier qui ont un arrière-goût amer qu'elles mâchent pour faire baisser le taux de glucose (sucre) dans le sang. Toutefois, ces plantes que l'on mâche conduisent à brûler le sucre qui existe dans le corps de l'individu en question, ce qui mène à la baisse excessive de glucose engendrant l'arrêt de travail des reins», a-t-il expliqué. «Le diabète est une maladie organique due au pancréas qui peine à produire d'insuline qui a pour fonction d'empêcher que la glycémie ne monte trop et de la faire baisser quand elle a tendance à s'élever», a-t-il ajouté. «Il n'existe aucune plante médicinale qui peut se substituer à l'insuline et à jouer son rôle», a-t-il insisté. Et d'expliquer :«Il existe une pénurie d'insuline au niveau national, notamment dans les wilayas de l'intérieur du pays. Nous avons pris contact avec les responsables des laboratoires qui importent ce médicament, y compris ceux de l'usine d'insuline de Constantine, et on nous a affirmé qu'elle est disponible en Algérie. Mais les raisons de sa pénurie sont injustifiées». Il a aussi mis en garde contre l'acheminement de l'insuline dans des sacs et valises de l'étranger, notamment après les nouvelles qui circulent, selon lesquelles ce médicament est en manque en Algérie. Cela est dangereux, car il y a une rupture de la chaîne de froid. L'interlocuteur a dit qu'il existe 3 millions de diabétiques en Algérie, dont 25 à 30% sont insulinodépendants.