La grève du personnel médical, spécialisé dans l'anesthésie et la réanimation, a paralysé les blocs opératoires dans la quasi-totalité des hôpitaux du pays. Le nombre des interventions chirurgicales qui ont été reportées, à cause de ce mouvement de grève illimité, est au nombre de 65. Ceci n'est pas sans conséquences. En effet, des dizaines, pour ne pas dire des centaines, de malades innocents sont en danger, notamment ceux qui ont besoin d'une opération en urgence. Les anesthésistes réanimateurs ont menacé de radicaliser leur mouvement de grève et ont même menacé de descendre dans la rue et d'organiser un sit-in devant le siège du ministère de la Santé, dimanche prochain. La porte-parole du Collectif national du personnel spécialisé dans l'anesthésie et la réanimation, Nassima Aouameur, a indiqué que les résultats du dialogue avec les responsables du ministère de la Santé ont été négatifs. Selon elle, la tutelle refuse toujours de répondre favorablement aux cinq revendications principales des protestataires. Il s'agit notamment de les séparer carrément du corps des paramédicaux, la mise en place d'un corps indépendant du personnel spécialisé dans l'anesthésie et la réanimation, leur garantir une meilleure protection juridique, le prolongement de la période de formation de ces personnels de trois à cinq ans et la création d'un Institut supérieur pour assurer leur formation. En plus de cela, ils demandent de les promouvoir de la catégorie 11 à 13 dans l'échelle des salaires de la Fonction publique. Selon notre interlocutrice, les agents de ce corps ont suivi le mouvement de grève illimitée au niveau des hôpitaux de 30 wilayas du pays au minimum et que les autres qui n'ont pas encore rejoint la grève le feront le 19 juin prochain, date de la paralysie totale des salles d'opération au niveau national.Nassima Aouameur nous a indiqué, d'autre part, que 65 opérations chirurgicales ont été reportées à des dates indéterminées, vu que leur grève est illimitée. A ce propos, elle a estimé que le personnel spécialisé dans l'anesthésie et la réanimation ne veut pas prendre les malades «en otages» à cause de cette grève et jette la responsabilité au ministère de tutelle.