Organisée par la commission de l'Education, de l'Enseignement supérieur et des Affaires religieuses de l'APN, une journée parlementaire sur le thème «l'adéquation des programmes d'enseignement dans les secteurs de l'Education nationale et l'Enseignement supérieur à la lumière des réformes en cours» s'est tenue avant-hier à Alger, au siège l'Assemblée populaire nationale. Cette rencontre a vu la participation des experts des enseignements et autre pédagogues des différents paliers. 15% des bacheliers sont forcés d'opter pour les branches littéraires, a-t-on relevé. Un intervenant a noté que près de 36% de littéraires contre 64% scientifiques sont enregistrés en 2011. Contrairement à l'année 2005, où l'on enregistré 41% de littéraires contre 59% des scientifiques. Le même intervenant a soulevé en outre le problème d'enseignement en langue française qui pose problème aux étudiants. Ce qui explique, a-t-il soutenu, le taux d'échec élevé enregistré en première année universitaire par rapport aux années précédentes. Cela est dû, selon lui, à la mauvaise adaptation des étudiants au nouveau changement. Les participants se sont demandés, enfin, s'il était possible d'enseigner les matières scientifiques telles que la médecine intégralement en arabe? En réponse à tous ces problèmes, il a été rapporté que la tutelle a opéré une révision des filières et la réforme globale des contenus des programmes d'enseignement, en procédant au dimensionnement de l'enseignement secondaire annoncé par le premier ministre, ainsi qu'à une cohésion entre le produit de l'éducation et celui de l'enseignement supérieur. Pour sa part, le professeur Tayeb Mohamed Laskri, lors de son intervention portant sur la désertion des filières scientifiques et techniques, a mis en exergue les causes réelles de l'échec scolaire qui, selon lui, est du à la mauvaise orientation des élèves et des étudiants. Sur ce point, Tayeb Mohamed Laskri a souligné que le système d'orientation des étudiants vers des filières scientifiques et techniques se faisait durant les années 70 d'une manière «spontanée» et «volontaire», alors qu'aujourd'hui le système d'orientation se fait selon trois critères majeurs. Il s'agit d'une fiche de vœux, d'une moyenne minimale et de critères de circonscription géographique. Dans son allocution, le président de la commission de l'Education nationale a fait savoir que les défis de la mondialisation interpellent notre pays à faire un diagnostic exhaustif de la situation. Parmi les engagements de l'Algérie, en matière d'enseignement, il a cité, entre autres, le maintien de la gratuité des études, l'accès à l'enseignement supérieur à tous les bacheliers, la prise en charge du taux de déperdition scolaire, entre 30 à 40% au BEM et au Bac, ainsi que la prise en charge de la désaffection des étudiants des sciences exactes et technologiques. Le professeur Samir Boubakeur, dans son intervention sur les réformes dans le cycle pré-universitaire, a fait savoir qu'il défend tous les actes pédagogiques engagés par le ministère de l'Education. En précisant que les programmes sont exemplaires aussi bien au plan qualitatif que quantitatif.