Le nombre de douaniers qui ont été démis de leurs fonctions, par une décision émanant de l'Inspection des douanes, dans le cadre de la lutte contre la corruption au sein de ce secteur, a atteint les 250 agents. Ces douaniers ont été poursuivis en justice pour des affaires de corruption. Les 250 agents et cadres exerçant au niveau des différents services des Douanes algériennes ont été inculpés de corruption et ont été traduits en justice, a indiqué une source fiable. Certains de ces douaniers ont été accusés de recevoir des pots-de-vin de la part des importateurs et des opérateurs économiques. D'autre part, un certain nombre de douaniers ont été, soit, dégradés, soit mutés vers d'autres postes et d'autres régions du pays. Par ailleurs, 70 dossiers liés à des affaires de corruption, impliquant des douaniers, ont été remis à la justice depuis le début de l'année 2011. A ce propos, il est à souligner que des actions en justice ont été intentées suite à des protestations d'importateurs et d'opérateurs économiques qui ont affirmé que des douaniers leur ont demandé une «tchipa» pour leur faciliter les procédures de dédouanement de leurs marchandises. La même source a expliqué que la Direction générale des douanes a mis en place une stratégie efficace pour lutter contre la corruption au sein de ses services. Elle a, entre autres, décidé de placer les douaniers dans des postes qui les éloignent des importateurs et des opérateurs économiques. Ils sont ainsi remplacés par des systèmes de contrôle informatique ne nécessitant pas l'intervention des douaniers. D'autre part, la Direction générale des douanes, en coordination avec le ministère des Finances, a élaboré un plan de contrôle des postes douaniers sensibles où prolifère le phénomène de la corruption.