Dans le cadre du renforcement de l'hygiène hospitalière et la prévention des infections nosocomiales, des audits de l'hygiène des mains sont programmés tous les trois mois, ciblant un certain nombre de services (au moins trois). Les résultats d'une étude engagée dans ce sens par un collège de médecins de plusieurs services hospitaliers, sous la conduite du Docteur S. Errouane de l'EHS de pédiatrie de Canastel, font ressortir que 37 personnes, 20 paramédicaux et 17 médecins, ayant réalisé 30 gestes, ont été observées. «Aucune hygiène des mains n'a été réalisée avant et après l'acte médical, et ce, dans 70% des cas. Par rapport au type de lavage, sur 59 lavages des mains réalisés, 10 étaient de type simple, et 49 frictions hydro-alcooliques», note-t-on dans le rapport. En matière de moyens déployés pour le lavage des mains, 50 postes sont disponibles dont 27 sont fonctionnels (54%), mais signale-t-on encore «aucun poste ne répond aux normes d'hygiène». Notons, par ailleurs, que beaucoup de travailleurs exerçant dans différentes professions, industrie et/ou secteur tertiaire, ne sont guère à l'abri d'une contagion liée à l'exercice de leur métier. Il est à indiquer que l'audit a donné lieu à l'observance d'une personne (médecin soignant) pendant une heure. L'audit s'est appuyé sur le protocole de l'audit de l'hygiène des mains et sur une grande métrologique de 2008 du groupe d'évaluation des pratiques en hygiène hospitalière de France. En terme de résultat, l'audit fait état d'un manque flagrant d'équipement des services par des postes de lavage normés et de l'absence de cycle de formation et de sensibilisation du personnel soignant.