Le ministre de la Jeunesse et des sports, M. Hachemi Djiar, a appelé vendredi à partir de Constantine, à la mobilisation de tous pour protéger les jeunes contre toute "tentative de manipulation" les visant. Le ministre, qui effectue une visite de travail dans cette wilaya, a souligné que les jeunes et moins jeunes qui se sont adonnés à des actes de violence dans plusieurs régions du pays "ne doivent pas faire l'objet, une seconde fois, de tromperies comme ce fut le cas durant la décennie noire". Les qualifiant "d'innocents", ayant grandi à une période où le pays vivait au rythme du sang et des larmes, M. Djiar a ajouté que ces jeunes doivent être orientés et assistés par tout le monde, à commencer par leurs familles, estimant "important de tirer des enseignements de l'Histoire du pays". "Il n'est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir", a-t-il souligné, appelant les jeunes qui sont sortis saccager des édifices publics et autres infrastructures commerciales à "réfléchir et à voir tout ce qui a été réalisé en Algérie en un laps de temps quand-même record". La violence "n'a jamais donné des résultats, ni en Algérie ni ailleurs, et cela nos jeunes le savent", a encore souligné le ministre, invitant les jeunes à "dialoguer de façon pacifique et civilisée, loin des actes de vandalisme qui ne mènent nulle part". Les jeunes doivent comprendre qu'ils n'ont pas de pays de rechange, a ajouté M. Djiar, estimant que les carences décriées "peuvent être résolues de façon pacifique et avec un peu de patience". L'Algérie, a-t-il dit, "possède tous les moyens pour s'occuper de ses jeunes, et c'est ce qui est en train de se faire à travers les multiples actions de développement". Ce qu'endurent de nombreux jeunes est certes une "réalité" mais qui ne doit pas être vécue comme une "fatalité" car, a-t-il affirmé, ce qui est en train de se faire pour les jeunes finira bien par donner ses fruits. La souveraineté du pays est un acquis que les jeunes n'ont pas le droit de sacrifier sur l'autel de la pression sociale ou par manque de maturité, pour donner l'opportunité à des "étrangers" de tenter de s'immiscer dans les affaires de l'Algérie, a encore souligné M. Hachemi Djiar.