L'importance de la mise en place d'une stratégie impliquant le citoyen dans les décisions pour un développement durable, a été soulignée, mercredi à Ghardaïa, par le délégué au développement local auprès du ministère de l'Intérieur et des Collectivités Locales, Abdelkader Khelil. Présidant une journée d'étude sur la bonne gouvernance, qui a réuni les responsables de l'exécutif, les chefs de daïra et les élus locaux. M Khelil a indiqué que cette stratégie "doit se baser sur une démarche intelligente" qui s'articule autour de la mobilisation des moyens et de l'implication des usagers des politiques publiques, notamment les citoyens et autres partenaires socio-économiques, pour donner un sens à la bonne gouvernance. "La bonne gouvernance est une revendication de notre société et nous sommes interpellés pour la satisfaire au plus tôt, dans le but de reconquérir la confiance des citoyens et instaurer l'autorité morale de l'Etat, dans la conformité d'un Etat de droit afin d'asseoir un développement durable", a-t-il précisé. "Les efforts conséquents d'investissement pour le quinquennal 2010-2014 doivent trouver leur prolongement dans la créativité, l'action maturée, concertée validée et fiabilisée au plan de sa durabilité", a souligné le délégué au développement. M. Khelil a appelé, en outre, les responsables locaux à l'élaboration d'instruments de planification, notamment un schéma d'aménagement et de développement durable du territoire de la wilaya, à moyen et long termes, qui donne une traçabilité et une lisibilité sur une période de 15 à 20 ans, ainsi que des études de proximité de quartiers. ''Agir mieux dans la perspective d'une croissance durable de nos villes doit être nécessairement accompagné de la revitalisation de nos espaces ruraux", a soutenu le délégué au développement, ajoutant que l'exécution du programme quinquennal en cours permettra de réaliser un "saut qualitatif notable en matière d'aménagement du cadre de vie des citoyens et de développement durable". M. Khelil a aussi exhorté les responsables locaux à veiller à la préservation du foncier résiduel existant, de l'écosystème de la vallée du M'Zab et des potentialités de la région. "La concertation avec les membres de la société et la programmation rationnelle des projets doit permettre une meilleure prise en charge des aspirations des citoyens", a conclu le délégué au développement. La rencontre s'est achevée par un débat sur les différents problèmes inhérents au développement, notamment le problème du foncier devant contenir les projets structurants dans la vallée du M'Zab.