Les ensembles "tarab" d'Iran et "Shirin et Ranajit Sengupta" (Inde) ont fait une grande sensation à la maison de la culture "Abdelkader Alloula" de Tlemcen qui abrite le festival international de la musique andalouse et des musiques anciennes. Invités dans le cadre de la manifestation "Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011", ces deux ensembles ont interprété des morceaux musicaux ancestraux puisés du terroir. Le nombreux public que la salle des spectacles de la maison de la culture n'a pu contenir a ainsi découvert un chant indien séculaire qui a conservé des bases solides. Son système modal est constitué de "Ragas" comparables aux "touboue" de la musique arabo-andalouse a indiqué Rachid Guerbas, commissaire du festival. Le public a également découvert de nouveaux instruments comme le sarad, né au 19 e siècle et qui constitue une fusion entre le rebab et la sitar ou encore le santour et d'autres utilisés par ces groupes. De son coté, l'ensemble iranien "Tarab" composé de trois éléments a également fait montre d'une maitrise exceptionnelle qui a impressionné plus d'un. Les trois musiciens dont la jeune Maryam Jadvidmehr, joueuse de luth ont confirmé le raffinement extrême de la musique perse qui accorde une part importante à l'improvisation, la virtuosité et l'expressivité. Cet ensemble a été longuement ovationné par les férus de la musique andalouse qui estiment avoir "une grande chance" de voir se produire à Tlemcen des "ensembles de haut niveau reconnus mondialement". Le festival international de la musique andalouse et des musiques anciennes se poursuivra jusqu'au 6 mai prochain avec la présentation d'autres ensembles venus de pays différents, rappelle-t-on.