Jusqu'à aujourd'hui se poursuivent à la salle Ibn Zeydoun les concerts et les récitals du Festival international de musique andalouse et des musiques anciennes. La ligne directrice de ce festival consiste à la mise en parallèle, chaque soirée, de représentations données par des musiciens interprétant notre musique classique et celles exécutées sur scène par des ensembles invités d'autres nations. Deux parties donc marquent les concerts et les récitals programmés ainsi pour chaque journée. Ce parallèle a commencé dès la première soirée, journée d'ouverture, le mardi 21 décembre. A l'affiche, figuraient deux spectacles, celui de l'ensemble régional de musique andalouse d'Alger, pour la partie nationale et celui du récital du duo venu spécialement de l'Inde du nord, Shirin et Ranajit Sengupta, pour la participation étrangère. Le maître Zerrouk Mokdad a dirigé cet orchestre regroupant des musiciens issus des trois écoles de musique andalouse. Ce fut ainsi, chaque soir. Le public a eu ainsi à apprécier, en parallèle, l'association «malouf» de Constantine avec l'ensemble Artemadoline de musique ancienne venu d'Espagne. Il faudrait aussi citer, l'ensemble Ornina de Syrie qui a partagé la scène avec le concert de l'association «Ahbab Larbi Bensari». Le luth chinois joué par le virtuose Min Xian Fen a rivalisé avec le récital malouf de Larbi Ghazel. Le malouf de Tewfik Touati a brillé un autre soir avec la musique d'hier et d'aujourd'hui du groupe, Pedro Joia et Ricardo Ribeiro, venus directement du Portugal. Toujours en une même soirée, l'Italie, avec la violoncelliste Cristina Bellu a été la vedette face au concert donné par l'association culturelle Belkhodja d'Oran. Le dernier soir, celui aujourd'hui journée de clôture, n'échappe pas à la règle. Ce sera une soirée grandiose, plaçant en parallèle des maîtres et des disciples de notre musique classique algérienne avec un ensemble prestigieux invité de Colombie. Au programme de cette soirée particulière qui promet d'étre longue et éclatante sont ainsi inscrits pour la partie algérienne, les récitals et les tours de chant entre autres, de Noureddine Saouli, Zerrouk Mokdad, d'Ibduzen, de Bakhti. L'ensemble colombien constitué par Francisco Orozco et Garido Alvaro, venus d'un pays si lointain spécialement pour le festival, fera sensation avec ses voix et ses luths historiques, un spectacle rare et unique offert en exclusivité au public d'Alger. Cette rencontre événement du mois de décembre sur la musique andalouse et les musiques anciennes est la bienvenue. Avec ses dix soirées en continu, ce festival comble le manque d'animation artistique et culturelle caractérisant la capitale dans les derniers jours de l'année. Son commissaire, Rachid Guerbas, promet de le rééditer régulièrement à la même date.