Mohamed Ali Boughazi, membre de la commission des consultations politiques, a affirmé que l'instance de consultations politiques n'a exclu aucun parti ou personnalité pouvant apporter un avis ou une proposition à ces réformes. «Nous avons invité tous ceux que nous pensions qu'ils peuvent contribuer à ce processus sérieux et important pour l'avenir du pays. La majorité a réagi par une réponse favorable. Celui qui n'a pas répondu est libre de ses choix et c'est considéré comme une position souveraine», a-t-il indiqué lors de la conférence de presse hebdomadaire animée hier au siège de la présidence à Alger. Evoquant les critères retenus dans le choix des invités, le conférencier précise que «la commission invite sur ordre de mission et en fonction des orientations du président de la République. Ces critères sont loin des idées de dilution et visent à élargir le cercle des concertations sur des dossiers précis. L'élargissement des concertations est une chose positive dans la mesure où cela permet à toutes les composantes de la société sans distinction aucune de participer, car l'intérêt premier de ces consultations est le contenu des propositions et les mécanismes d'en tirer profit», a-t-il précisé. Concernant la méthode de travail, Mohamed Ali Boughazi a souligné que la commission tente d'arranger au mieux les personnalités invitées, puisque le rendez-vous est fixé en concertation entre les deux parties, et la commission n'impose aucune limitation de la durée de l'intervention. «Nous travaillons avec souplesse et flexibilité. Les rendez-vous sont fixés en concertation avec les invités et c'est comme cela que le planning des rencontres est arrêté. La durée de l'intervention n'est pas limitée. Cette méthode de travail a convenu à toutes les personnes que nous avons reçues et aucun problème n'a été posé», dira M. Boughazi qui précise que «la commission continuera ces rencontres avec la même méthode à l'écoute des partis politiques, à sonder les opinions des personnalités nationales et les préoccupations de la société civile». Le porte-parole de la commission a rappelé que le chef de l'Etat a déjà fixé le planning pour la mise en œuvre de ces réformes, soulignant dans sa déclaration que «l'instance est habilitée à récolter les avis des personnalités invitées uniquement et que toute proposition qui n'est pas du ressort de la commission sera soumise dans un document consensuel qui contiendra toutes les propositions émises par les forces politiques et personnalités influentes dans la société au président de la République, qui a affiché sa volonté de réaliser ces réformes politiques à travers la révision de la loi instaurant les bases de véritables pratiques démocratiques et les fondements de l'Etat de droit». Il a écarté la tenue d'une conférence nationale pour discuter une nouvelle fois du contenu de ces propositions. A propos des opérateurs économiques ayant émis le vœu de participer à ces rencontres, M. Boughazi a expliqué que leur demande a été acceptée et qu'ils seront invités dès aujourd'hui.