ALGER - Des syndicats autonomes contactés par l'APS ont indiqué avoir décidé de poursuivre jeudi leur grève pour le quatrième jour consécutif alors que la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation (FNTE), relevant de la Fonction publique, a opté pour la reprise du travail. La FNTE n'a toutefois pas pu informer ses adhérents de cette décision, a fait savoir son président, Belamouri Laghlid. Il a indiqué que la décision de suspendre la grève intervenait suite "à la satisfaction par le ministère de l'Education des revendications soulevées, notamment l'augmentation des salaires à travers l'instauration de nouvelles indemnités de 15% du salaire principal et l'augmentation des taux de l'indemnité de qualification entre 40 à 45 %, contre 25 et 30 % auparavant, avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008". Le secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), Abdelkrim Boudjnah a de son côté indiqué que la décision de la poursuite ou non de la grève sera prise "en fonction des conclusions de la réunion qui se tient avec les responsables du ministère de l'Education nationale". Le conseil national du SNTE décidera officiellement jeudi du sort de cette grève, a-t-il affirmé. Pour sa part, le secrétaire général du syndicat algérien des travailleurs de l'éducation et de la formation (SATEF), Amoura Boualem, a déclaré que le conseil national du syndicat a décidé lors de sa session extraordinaire tenue mercredi, de reprendre le travail à partir de dimanche prochain. Il a précisé que le mouvement de grève de quatre jours entamé suite à l'appel lancé par son organisation syndicale, se poursuivra demain jeudi, soulignant que le conseil "salue" les augmentations des primes et indemnités "sans pour autant les considérer comme une augmentation des salaires". Le conseil a exigé des "garanties écrites de la tutelle de verser les arriérés financiers en un seul paiement et avant la fin de l'année", a-t-il dit. Il a souligné l'impératif de procéder immédiatement à l'installation de commissions et d'y associer les syndicats pour réviser et corriger les lacunes du statut particulier des travailleurs de l'Education. Les travaux doivent être finalisés avant la fin de l'année, a-t-il insisté. Le conseil a réaffirmé son attachement aux autres revendications soulevées dans les précédents communiqués, notamment les dossiers de la contractualisation et des œuvres sociales. Il n'a pas été possible de toucher les autres syndicats pour connaître leur position concernant la poursuite ou non de la grève. Les syndicats appelant à la grève ont soulevé une série de revendications concernant le traitement des insuffisances du statut particulier des travailleurs de l'Education nationale, la révision de la "prime du sud", la prise en charge du dossier de retraites et le volume horaire pour le cycle primaire ainsi que le dossier des œuvres sociales.