ALGER - Le ministre de la Justice, garde des sceaux, Tayeb Belaiz, a réaffirmé jeudi à Alger que c'est à l'Etat de garantir l'accès des femmes aux assemblées élues en fonction de leur proportion dans la société. "La justice et la démocratie exigent de l'Etat de garantir l'accès des femmes aux assemblées élues et d'œuvrer à trouver les mécanismes à même de leur permettre de doubler leurs effectifs au sein de ces assemblées en fonction de leur proportion dans la société", a souligné le ministre qui présentait un exposé sur le projet de loi organique fixant les modalités d'élargissement de la représentativité des femmes dans les assemblées élues, devant les membres de l'Assemblée populaire nationale (APN). Les assemblées élues "tirent leur légitimité de leur juste représentation des différentes catégories de la société, dont les femmes qui représentent la proportion la plus élevée dans la société et dans le corps électoral national", a-t-il ajouté. Le ministre a noté qu'en dépit des nombreuses réussites de la femme algérienne dans les différents domaines et de la consécration de l'égalité entre les genres par la constitution et toutes les lois, notamment en ce qui concerne le droit de vote, de candidature et d'exercice politique, sa représentativité politique et dans les assemblées élues "est demeurée une problématique qui nécessite un examen sérieux en vue de trouver les mécanismes à même d'y remédier". Il a, à cet effet, rappelé que le taux actuel de représentativité des femmes à l'APN ne dépassait guère 7,7% et 5,1% au Conseil de la nation où elles sont toutes désignées par le président de la République. L'on dénombre aussi uniquement trois (03) femmes au poste de présidente d'APC et aucune au poste de présidente d'APW.