TRIPOLI - Le chef du gouvernement de transition libyen, Abdel Rahim Al-Kib, a refusé jeudi toute présence de base militaire étrangère sur le sol libyen. Dans une déclaration télévisée retransmise par des médias, M. Al-Kib a aussi refusé toute présence de sociétés de sécurité en Libye, soulignant qu'"un système de sécurité a été récemment mis en place pour protéger les installations pétrolières du pays". A propos de la question de récupération des armes dans le pays, Al-Kib a estimé qu'"il ne faut pas se précipiter pour les mesures de désarmement", soulignant la nécessité de "trouver d'abord un consensus pour passer de situation de guerre à la situation d'Etat". M. Al-Kib avait déjà affirmé que "la question la plus difficile et complexe est celle de récupérer les armes répandues dans le pays" durant le dernier conflit. Au sujet de la formation prochaine du gouvernement de transition, M. Al-Kib a fait savoir qu'"il existe une parfaite coordination non seulement avec le Conseil national de transition (CNT) mais avec toutes les parties du peuple libyen". Il a précisé que le choix des ministres serait basé sur "des critères fondamentaux, dont notamment celui du nationalisme". "Nous voulons que le prochain gouvernement soit nationaliste", a-t-il souligné. Il a enfin rappelé que la formation du gouvernement de transition "sera annoncée dans deux ou trois semaines", précisant encore que "la gestion de certains portefeuilles sera confiée à un des révolutionnaires". Elu le 31 octobre par le CNT à la tête du gouvernement de transition, M. Al-Kib dirigera les affaires de la Libye jusqu'à l'organisation des élections générales dans le pays.