ALGER - Des membres de l'Assemblée populaire nationale (APN) ont souligné lundi, lors de l'examen du débat du projet de loi organique relatif à l'information, la nécessité de faciliter l'accès des journalistes aux sources d'information, appelant à l'amélioration de leurs conditions socio-professionnelles. Messaoud Chihoub, du parti du Front de Libération nationale (FLN) a précisé que le projet de loi semble "cohérent" du point de vue organisation de la profession, mais "incomplet" concernant l'aspect socio-professionnel. Il a estimé nécessaire de prendre en charge les journalistes sur le plan social en leur évitant "toute pression". Il a également appelé à l'"allègement des amendes" qui viennent remplacer les peines privatives de liberté. Pour sa part, Filali Ghouini du Mouvement El Islah, a indiqué que le projet de loi "ne répond pas aux aspirations des journalistes" et "ne règle pas leurs problèmes". M. Ghouini a évoqué dans ce sens les salaires insignifiants, l'exploitation des diplômés universitaires, notamment dans la presse écrite, le problème du logement et autres. Noureddine Menaâ (indépendant), a proposé de "fixer des règles" pour assurer la confidentialité de l'information et le droit du citoyen à l'information. Dans ce sens, le député Salah Nour du MSP a estimé que le droit à l'information est "le plus important des droits de citoyenneté", précisant que le projet de loi "a consacré ce droit, sauf en ce qui concerne questions à l'instar de la politique extérieure du pays". Concernant l'annulation de la peine d'emprisonnement à l'encontre du journaliste, il a indiqué "il n'y a pas de différence entre une peine d'emprisonnement et une amende de 50 millions de centimes que le journaliste est incapable de payer", appelant à donner à l'information "la place qui lui sied". "Il n'y a pas de démocratie sans information plurielle libre et intègre qui contrôle les trois pouvoirs", a-t-il ajouté. Pour le député Ramdhan Taazibt du PT, l'information "constitue une question politique, étant un des piliers de la démocratie". "Le journaliste a le droit d'accéder à l'information", a-t-il martelé, soulignant que le projet de loi "doit s'adapter à la situation politique du pays". Dans ce cadre, le député Mohamed Kidji du RND a salué le projet de loi et appelé à prendre en charge la formation des journalistes. De son coté, le député Ouahab Kalaï (indépendant) a souligné que " l'audiovisuel n'est pas évoqué par le projet de loi ", appelant à "instituer une loi sur la publicité".