NEW YORK - Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est félicité dimanche de l'ensemble des décisions auxquelles sont parvenus les 194 pays participant à la Conférence des Nations unies sur le changement climatique à Durban (Afrique du Sud) pour faire face aux causes et aux conséquences du changement climatique. Cet ensemble de décisions, appelé la Plateforme de Durban, "représente un accord significatif qui définit la manière dont la communauté internationale répondra au changement climatique dans les années à venir", a souligné le porte-parole du Secrétaire général dans une déclaration à la presse. "Le Secrétaire général pense que la décision de lancer un protocole ou un instrument juridique applicable à toutes les parties dans le cadre de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques est indispensable pour susciter davantage d'action et augmenter le niveau d'ambition et la mobilisation des ressources pour répondre aux défis du changement climatique", a-t-il ajouté. "Il salue l'accord pour établir une seconde période d'engagement du Protocole de Kyoto qui augmentera la certitude pour le marché du carbone et fournit des incitations supplémentaires pour de nouveaux investissements dans la technologie et l'infrastructure nécessaires pour combattre le changement climatique", a-t-il encore souligné. Le Secrétaire général de l'ONU s'est également dit satisfait que les pays aient pris des décisions qui permettront de rendre opérationnels les Accords de Cancun, notamment le Mécanisme technologique qui encouragera l'accès des pays en développement à des technologiques propres et le Comité d'adaptation qui coordonnera des activités d'adaptation à l'échelle globale. Il a aussi salué le lancement du Fonds climatique vert, et s'est dit heureux de constater qu'un certain nombre de pays ont signalé leur intention de contribuer au Fonds. "Pris ensemble, tous ces accords représentent une avancée importante pour notre travail sur le changement climatique. Le Secrétaire général appelle les parties à mettre en œuvre rapidement ces décisions et à continuer à travailler ensemble dans cet esprit constructif qui était évident à Durban", a ajouté le porte-parole. Le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) s'est également félicité de la conclusion de la Conférence de Durban, notant que plusieurs aspects importants ont été décidés, notamment un accord pour négocier un nouveau traité plus inclusif et l'établissement d'un Fonds climatique vert. Toutefois, le PNUE a estimé que la Conférence s'est terminée en laissant de sérieux défis sans réponse si l'on veut maintenir l'augmentation de la température globale en-dessous de 2 degrés Celsius au 21e siècle. La question clé s'agissant du résultat de Durban est de savoir si ce qui a été décidé correspondra à la science et conduira à un pic des émissions globales de gaz à effet de serre avant 2020 pour permettre au monde de maintenir l'augmentation de la température sous les 2 degrés Celsius, selon le PNUE. "Le résultat de Durban donne de l'essor aux efforts mondiaux concernant le climat. Il reflète la détermination croissante, et parfois inattendue, des pays à agir collectivement", selon le Directeur exécutif du PNUE, Achim Steiner. Selon lui, "la grande question que beaucoup poseront est de savoir comment cela se traduira en des réductions effectives des émissions et quand ? Quelle que soit la réponse qui sortira dans les mois prochains, Durban a gardé la porte ouverte au monde pour répondre au changement climatique fondé sur la science et le bon sens plus tôt que sur l'opportunisme politique".