ALGER- Les groupes parlementaires ont émis, mercredi à Alger, des avis divergents concernant les projets de lois sur les réformes politiques votées récemment par les députés de l'Assemblée populaire nationale (APN). Lors d'une séance plénière présidée par Abdelaziz Ziari, président de l'assemblée, Ayachi Daadoua, président du groupe parlementaire du parti du Front de libération nationale (FLN) a salué les réformes "résultant des concertations politiques auxquelles a pris part le parti" qui a réclamé des amendements notamment la promotion du rôle de la femme et des jeunes dans la vie politique. Pour sa part, le président du groupe parlementaire du Rassemblement national démocratique (RND), Miloud Chorfi a estimé que ces lois visent à "donner une nouvelle impulsion à la vie politique et au pluralisme politique, parachever le processus de réforme national lancé dans les années 1990 et consolider le processus de redressement national". Appelant les députés à "s'élever au-dessus de toute vision partisane pour répondre aux aspirations des générations montantes", M. Chorfi a souligné la nécessité de "faire preuve de responsabilité". De son coté, Imad Djaafri, du groupe des indépendants a précisé que son groupe cautionne tout "projet visant à réaliser des réformes à travers un dialogue politique constructif". Il a, dans ce sens, salué les réalisations concrétisées dans divers domaines. Par ailleurs, le président du groupe parlementaire du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Naamane Laaouar a exprimé son rejet des textes de lois votés à l'assemblée, soulignant que "la réforme de la constitution constitue le fondement même de toute réforme politique susceptible de clarifier la vision du pays". L'amendement des lois organiques avant la révision de la Constitution font d'elles "des lois vulnérables" appelées à être modifiées, a-t-il souligné, estimant qu'elles "ne répondent pas aux aspirations du peuple dans le cadre des mutations internationales et régionales en cours". Pour Ramdane Taazibt du Parti des travailleurs (PT), "il est temps que le dernier mot revienne au peuple et que le pays amorce une nouvelle étape en impliquant l'ensemble des partis, des syndicats et des forces vives au débat général" pour "consacrer l'égalité et consolider les acquis de la Nation réalisés depuis l'indépendance". Les lois issues des concertations politiques tenues durant l'année en cours ont été marquées par des "contradictions", a-t-il estimé. Le président du groupe parlementaire du Front national algérien (FNA), Abdelkader Driham s'est interrogé sur "l'intérêt de ces réformes politiques qui sont en deçà des aspirations du peuple" indiquant que ces lois sont une copie conforme des lois précédentes".