LE CAIRE - Les procureurs du Tribunal pénal du Caire ont accusé mardi l'ex-président Hosni Moubarak de "corruption" et d'"assassinat" lors du deuxième jour du procès de Moubarak et de ses deux fils et ses anciens collaborateurs. Le procès a repris mardi matin et a duré environ une heure. Moubarak, ses deux fils Alaa et Gamal, l'ancien ministre de l'Intérieur Habib el-Adli et cinq assistants d'Adli ont comparu devant le juge. Lors du procès, le premier avocat général, Mustapha Souleimene, a affirmé que Moubarak était "un dirigeant despote". Parmi les accusés figurent l'homme d'affaires en fuite, Hussein Salem, et l'ancien vice-ministre de l'Intérieur, Ahmed Ramzi. Ramzi était absent au tribunal en raison de sa "mauvaise santé". Moubarak, Adli et ses six collaborateurs ont été accusés d'avoir ordonné le meurtre des manifestants. Moubarak, ses deux fils et Salem ont été accusés d'accepter et d'offrir des pots-de-vin, de corruption financière, de gaspillage délibéré de fonds publics et d'abus de son pouvoir présidentiel pour des profits personnels dans l'exportation de gaz naturel égyptien à Israël. Moubarak et ses deux fils ont comparu devant le tribunal à plusieurs reprises depuis le début de leur procès le 3 août. Ils sont accusés de corruption et d'avoir ordonné le meurtre de plusieurs manifestants, mais ils ont rejeté ces accusations. Le chef du Conseil suprême des Forces armées au pouvoir, Hussein Tantawi, et l'ancien vice-président Omar Souleimane, ont témoigné lors des sessions précédentes. Le procès du président égyptien déchu Moubarak et ses deux fils se poursuit mercredi au tribunal pénal du Caire.