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La baisse de l'offre met "le feu" aux prix des viandes
Publié dans Algérie Presse Service le 07 - 01 - 2012

ALGER - Les locaux des boucheries d'Alger ne suscitent pas l'engouement de la part des acheteurs qui sont vite dissuadés par les prix des viandes affichés, en raison d'une forte hausse enregistrée ces deux derniers mois et que les professionnels imputent essentiellement à une baisse de l'offre.
Une tournée effectuée dans les marchés et les boucheries de la capitale a permis à l'APS de constater cette fièvre des prix qui touche pratiquement toutes sortes de viande.
Ainsi, hormis quelques acheteurs qui n'hésitent pas à puiser dans leur bourses pour s'offrir une belle tranche de filet ou du gigot, d'autres se contentent uniquement d'observer les différents types de viandes étalées, à des prix hors de portée du consommateur moyen.
"Je ne peux me permettre d'acheter de la viande une fois par semaine, parce que cela risque de grever mon budget vu mes nombreuses dépenses quotidiennes", a affirmé à l'APS Hassan, un père de famille rencontré au marché couvert de Birkhadem.
Ce citoyen se dit "étonné" de voir la flambée brusque des prix des viandes, que ce soit rouge ou blanche, alors que d'habitude les jours qui suivent les fêtes de l'Aïd El Adha, les prix connaissent rarement une hausse.
Les prix de l'ovin et du bovin se font des cornes !
Les prix des viandes rouges oscillent entre 650 DA avec os et 1.300 DA sans os le kilogramme pour le bovin, avec des sommets atteints par les "parties nobles" notamment le filet qui s'affiche allègrement à 1.600, voire 1.800 DA/kg chez certains commerçants.
Ceux de l'ovin s'affichent, quant à eux, entre 1.115 et 1.250 DA/kg au marché de Birkhadem, alors que les prix se situaient avant le mois de Ramadhan entre une fourchette de 850 à 950 DA/kg. Les prix de gros sont estimés à 750 DA/kg pour la viande bovine et 1.000 à 1100 DA/kg pour la viande ovine.
"Paradoxalement, l'effacement des dettes des éleveurs, par les pouvoirs publics, n'a pas eu pour résultat une stabilisation des prix", constate un boucher au marché communal de Bir Mourad Raïs, qui attribue la hausse des prix à la présence de plusieurs intermédiaires dans le circuit de distribution.
Interrogés sur les raisons de cette hausse, les bouchers sont unanimes à déclarer que le déficit de l'offre de la viande est du surtout à l'abattage massif durant le mois de Ramadhan et la fête de l'Aïd El Adha.
"La décision prise par les pouvoirs publics de congeler la viande ovine destinée à la consommation pour le mois de Ramadhan a réduit drastiquement le cheptel, provoquant une hausse subite des prix", explique un boucher du quartier de Sidi Yahia.
Pour la première fois, quelque 10.000 tonnes de viande ovine congelée, issue de la production nationale, ont été mises sur le marché pendant le mois de jeûne dernier afin d'atténuer la hausse des prix durant cette période de forte consommation.
Le mouton sacrifié durant l'Aid ... fait grimper les prix
En outre, le nombre important de bêtes sacrifiées pendant l'Aïd, estimé à plus de 4,5 millions de têtes, a contribué à faire chuter l'offre sur le marché.
Le cheptel national ovin est estimé à plus de 23 millions de bêtes. La baisse de l'offre est aussi imputable, selon des commerçants, à l'acheminement d'importantes quantités de bêtes pour être écoulées aux frontières "de façon frauduleuse", pour engranger de juteux profits.
"Ces bêtes sont troquées avec soit de la pomme de terre ou des pneus aux frontières avec les pays voisins", a indiqué Salah, un des spécialistes de cette filière, accosté à l'extérieur de l'abattoir de Ruisseau.
Le responsable de cet abattoir, approché par l'APS pour s'enquérir des prix de gros pratiqués au sein son établissement, affirme que cette structure ne servait pas de point de vente, ce qui est en contradiction avec les propos tenus par des bouchers qui proposent de la viande bovine entre 600 à 800 DA et de 900 et 1000 DA pour l'ovin.
Les professionnels de la filière déplorent aussi la spéculation exercée par certains maquignons, qui imposent, selon eux, des prix que l'acheteur ne peut pas négocier, encore moins remettre en cause, au grand dam du consommateur.
"Au marché, on se retrouve en face de personnes intransigeantes sur les prix. Nous sommes dans l'obligation d'acheter aux prix proposés, ce que nous faisons sans rechigner pour satisfaire notre clientèle", a noté un autre boucher qui relève un manque de contrôle des prix en amont.
Pour les pouvoirs publics, la hausse des prix des viandes est due à plusieurs facteurs, dont le nombre important d'abattage effectué le jour de l'Aïd El Adha et la rétention sur les ventes observée par les éleveurs à la faveur de la chute abondante des pluies, favorisant la poussée du pâturage.
"Les éleveurs continuent de faire des rétentions sur la vente parce qu'ils veulent engraisser leur cheptel pour être vendu au printemps lorsque la carcasse des bêtes sera beaucoup plus consistante", explique le Président du directoire de la Société de gestion des participations de l'Etat, Production animales (SGP-Proda), M. Kamel Chadi.
L'amélioration du pouvoir d'achat du citoyen a également contribué à cette hausse, selon le même responsable qui évoque, par ailleurs, la conjoncture internationale caractérisée, elle aussi, par une flambée de prix des viandes.
M. Chadi a indiqué, néanmoins, que Proda était en train de mettre sur le marché des quantités de viandes qu'elle a conservées "pour atténuer la flambée des prix". "Nous sommes en train de recenser des demandes au niveau des collectivités locales et des sociétés de catering au niveau national pour répondre à la demande du marché", a-t-il fait savoir.
Selon l'Office national des statistiques (ONS), les prix des viandes ont connu, durant les 11 premiers mois de 2011, des hausses de 14,05% pour le poulet et de 4,81% pour le bovin et de 4,02 pour celle de l'ovin, et ce, par rapport à la même période de 2010.
La fièvre des prix baissera avec la fin de l'hiver ...
Par ailleurs, les viandes blanches ne sont pas, elles aussi, épargnées par cette fièvre des prix. Elles s'affichent, au marché de Birkhadem et de Bir Mourad Raïs, à 350 DA/kg à 450 DA/kg pour le poulet vidé. En revanche, les prix de la dinde se sont stabilisés avec des prix variant entre 350 à 550 DA/kg.
La hausse des prix du poulet qui a atteint des pics la veille du nouvel an et qui ne cesse de s'estomper, s'explique selon l'ensemble des commerçants interrogés, par une réduction de l'offre, laquelle est causée par l'abandon de l'élevage par beaucoup d'aviculteurs.
"Le poulet manque énormément sur le marché. Beaucoup d'éleveurs ont abandonné, ne serait ce que momentanément leur activité par crainte de perdre leurs poulets en cette période de froid", argumente Fatah, un grossiste qui achète le poulet chez l'éleveur à 220 DA et le revend au détaillant à 280 DA/kg.
La filière avicole, qui emploie 300.000 personnes dont 100.000 directs, se caractérise par un taux de mortalité élevé, des élevages vétustes et de taille faible, puisque 85% d'entre eux ont une capacité inférieure à 5.000 sujets.
"Un grand nombre d'éleveurs possèdent des bâtiments d'élevage archaïques qui ne répondent pas aux normes requises", affirme encore ce commerçant. Les prix du poulet devraient se stabiliser dès février, une forte demande sur le poussin est enregistrée, selon M. Chadi. "Nous avons un indice très important concernant les viandes blanches : il y a une forte demande sur le poussin et en principe, les prix (du poulet) seront stabilisés", pronostique ce responsable.


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