ALGER - Six films documentaires réalisés dans le cadre de la 4ème édition de l'atelier "Béjaïa Doc" par de jeunes passionnés des arts de l'audiovisuel ont été projetés vendredi à la salle Mohamed-Zinet (Alger) lors du ciné-club de l'association "Chrysalide". D'une durée qui ne dépasse pas les trente minutes chacun, les documentaires présentés, réalisés tous au cours de l'année 2011, abordent des thèmes majoritairement à caractère social, reflétant les préoccupations de la jeunesse algérienne, une jeunesse déterminée à réussir et à rendre son mode de vie meilleur. Le désarroi des personnes souffrant d'handicap, l'émigration, l'amour, le conflit de génération, sont les quelques sujets traités par ces jeunes réalisateurs pendant l'atelier "Béjaïa.Doc", organisé par les associations "Cinéma et mémoire" et "Kaïna cinéma". Une partie de la vie quotidienne de la société algérienne est tout simplement évoquée dans les six documentaires à travers des témoignages vivants de personnes ayant vécu des expériences diverses. Il s'agit des films "Block-House" (Tarek Hadj Mokhnache), "Heureusement que le temps passe" (Ferhat Mouhali), "Où est Fanon ?" (Yacine Hirèche), "Uzzu" (Sonia Ahnou), "Si ça changeait" (Mohammed Nabil et Chaouche Teyara) et "J'ai habité l'absence deux fois" (Drifa Mezenner). "Béjaïa.Doc", atelier créé en 2007, est consacré à l'initiation aux différents métiers de cinéma, notamment, à l'écriture de scénarios, la prise de vue, le tournage et le montage. Son objectif est de "construire un pôle de formation et de production spécialisé dans le cinéma documentaire et de mettre en place un centre de formation ou bien une école pour que les formations soient plus approfondies", expliquent les organisateurs. L'atelier, organisé chaque année dans la ville de Béjaïa, aspire aussi à "favoriser la formation et l'expression artistique et citoyenne des jeunes algériens par l'utilisation de l'outil audiovisuel". Son enjeu est d'apprendre aux jeunes à "s'approprier et à produire des images, par la construction d'un point de vue sur le réel, et construire un regard singulier et intérieur à partir de la société algérienne".