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50e anniversaire des relations algéro-japonaises : à la découverte du raffinement du théâtre Nô
Publié dans Algérie Presse Service le 20 - 01 - 2012

ALGER - Des pièces tirées du théâtre Nô, présentées jeudi soir à la salle Ibn Zeydoun ( Riadh El Feth-Alger) a jeté dans le ravissement le public algérois, venu nombreux découvrir le raffinement de l'art théâtral de vieille tradition japonaise.
Parmi les 250 pièces de ce patrimoine vieux de plus de six siècles et qui comprend cinq genres, c'est " Kakitsubata- l'iris), une œuvre dont le personnage principal est l'esprit d'une fleur, qui a été jouée, suivie de quelques tableaux d'une autre pièce narrant "le combat victorieux d'un samouraï contre l'esprit de l'araignée".
"C'est pour fêter comme il se doit le cinquantième anniversaire des relations algéro-japonaises que nous avons convié les meilleurs artistes de notre pays afin de vous faire connaître cette partie essentielle de notre patrimoine, inscrite par l'Unesco en 2001 parmi les chefs-d'oeuvre de l'humanité" a déclaré en ouverture du spectacle Tsukasa Kawada, ambassadeur du Japon à Alger.
Tsukasa Kawada a ensuite expliqué que selon le concept "Yougen", créé par Ze-ami (fils de Kan-Ami inventeur du Nô), "la beauté des fleurs est plus belle lorsqu'elle est cachée". C'est pourquoi les expressions du visage sont totalement occultées (le visage est en général masqué), la gestuelle y est réduite à un ensemble de figures dont la signification est strictement codifiée, les pas y sont glissants et les corps rigides comme pour mieux mettre en valeur la beauté de la poésie, des chœurs et des instruments.
Après une explication de cette gestuelle par un des comédiens, le public silencieux et captivé a pu apprécier l'un des plus célèbres contes inspirés de la vie du grand poète Ariwara No Narihia (825/880), petit-fils de l'empereur Kanmu, connu autant pour sa beauté que pour la relation amoureuse qu'il entretenait avec Takako No Kisaki, épouse de l'empereur Nijo.
Accompagnés de trois tambours, une flûte traversière et sept choristes, Tateda Yoshihiro et Takeda Munekazu (cette dernière est considérée comme trésor culturel immatériel) ont admirablement campé la rencontre entre un moine bouddhiste en voyage et une villageoise de Yatsuhachi dans l'état de Mikawa.
Perdu dans la contemplation des iris qui bordent la rivière, le moine est interpellé par une femme qui lui apprend que les habitants de son village sont tellement beaux qu'ils ont été chantés par le grand poète Ariwara No Narihia des siècles avant.
"Le temps est passé après le poète mais les fleurs restent" clame la villageoise qui offre l'hospitalité au moine pour la nuit. Dans sa pauvre cabane, elle apparaît soudain, vêtue d'une robe merveilleuse, une couronne étincelante sur la tête. "C'est la couronne du poète et la robe de sa compagne, je le garde en souvenir", déclare-t-elle au moine abasourdi, avant d'ajouter "Je suis l'esprit de Kakitsubata, l'iris". Grâce au chant qu'a écrit le poète, nous, les fleurs avons acquis une âme et nous pouvons aller au paradis".
Devant le moine émerveillé par ce miracle, l'esprit de la fleur chante et danse toute la nuit les amours du poète disparu. Au bout de cette nuit initiatique le prêtre aura appris que le poète Ariwara No Nahiria était l'incarnation de Kabu-Bosatsu (esprit de la chanson et de la danse) et que les fleurs et les plantes pouvaient, elles aussi, avoir une vie spirituelle et aller au paradis.
Les mélodies de la flûte traversière, les sons gutturaux, et la technique vocale très particulière des choristes, des joueurs de tambour et des deux principaux interprètes ont subjugué le public qui a chaleureusement applaudi les artistes japonais. Pour permettre au public de suivre les pièces de théâtre, un écran géant placé à côté de la scène, déroulait les dialogues traduits simultanément en langue française.


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