ADDIS-ABEBA - Les travaux du 18ème sommet de l'Union africaine (UA), consacré cette année au commerce intra-africain, se poursuivaient dimanche dans la capitale éthiopienne. Les travaux se tiennent au nouveau siège de l'Union à Addis-Abeba (Ethiopie) avec la participation du Premier ministre, Ahmed Ouyahia en qualité de représentant du Président Abdelaziz Bouteflika. Le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies (ONU) Ban Ki-moon, le représentant du Gouvernement chinois et invité d'honneur du Sommet, Jia Qin Lin, Président du Comité national de la conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), ainsi que les représentants de plusieurs organisations internationales et régionales, étaient présent à l'ouverture dans la matinée de ce sommet qui se tient sous le thème "renforcer le commerce bilatéral". Dans son allocution d'ouverture, le président de la Commission africaine Jean Ping a présenté un bilan des activités de l'Union durant la session précédente, notamment les efforts déployés pour mettre un terme aux conflits qui ont marqué le continent, particulièrement en Somalie et au Soudan, rappelant les mutations intervenues en Afrique du Nord, et plus précisément en Tunisie, en Egypte et en Libye. M. Ping a estimé qu'en dépit des progrès réalisés pour mettre fin aux tensions dans plusieurs régions du Continent, "l'Union africaine affronte encore des défis importants et doit redoubler d'efforts pour trouver des solutions aux problèmes qui se posent, notamment en Somalie, au Soudan, au Soudan-Sud et au Sahara occidental sur la base de l'autodétermination du peuple sahraoui". Il s'est félicité à ce propos de la coopération et de la coordination entre l'Union africaine et les Nations unies pour la promotion de la paix et de la sécurité dans le continent, citant à cet égard le travail accompli par les forces communes des deux organisations en Somalie et au Soudan. De son côté, l'hôte du Sommet et représentant du Gouvernement chinois a indiqué que "le continent africain a démontré durant ces dernières années des capacités à prendre en charge ses propres problèmes et ses conflits loin des ingérences étrangères". M. King a en outre précisé que les relations stratégiques liant son pays au continent africain, sont fondées sur l'intérêt mutuel, loin de toute ingérence dans les affaires internes des Etats. Il a souligné la disponibilité de son pays à promouvoir et à renforcer la coopération économique, en vue de réaliser le développement global et l'autosuffisance des Etats africains. De son côté, le président tunisien Moncef Al Marzouki, a exprimé la volonté de son pays de retourner en force sur la scène africaine, à travers l'établissement de relations basées sur le respect mutuel et la coopération entre les pays du Maghreb et en oeuvrant à rétablir la stabilité dans la région sahelo-saharienne. Il a ajouté que son pays reprendra ses activités au sein de l'ensemble des institutions africaines et veillera, notamment à consolider sa coopération avec le Nepad. Il a, par ailleurs, lancé un appel à ses homologues africains pour redoubler d'efforts et relever les défis auxquels font face les peuples du continent. Pour sa part, le premier ministre libyen, M. Abdel Rahim Al Kib, a souligné que son pays entend jouer un rôle positif au sein de l'UA. Les derniers développements survenus dans la région exigent une coopération entre les pays voisins pour mettre un terme à la prolifération des armes et l'immigration clandestine, et pour sécuriser les frontières, appelant à la tenue d'une réunion régionale des ministres des Affaires étrangères et de la Défense pour faire face aux menaces. Il a en outre appelé les pays africains et la communauté internationale à contribuer à la création d'un fonds international pour la collecte des armes dans son pays, exhortant les Etats africains à aider son pays à la protection de ses investissements à l'étranger et à la récupération des fonds transférés "illégalement" par l'ancien régime.