Le commissaire européen à l'élargissement et à la politique de voisinage, M. Stefan Füle, a exprimé lundi à Alger son souhait de trouver un accord avec la partie algérienne sur le report du démantèlement tarifaire et sur le protocole d'entente en matière énergétique. "A court terme, j'espère que nous pourrons trouver un accord sur deux dossiers en suspens, à savoir les négociations sur le démantèlement tarifaire (dans le cadre de l'accord d'association) et sur le protocole d'entente en matière énergétique", a-t-il indiqué dans une contribution au quotidien liberté. Le commissaire européen qui entame, aujourd'hui, une visite de deux jours à Alger, a affirmé également que les relations entre l'Algérie et l'Union européenne ont connu "d'importants progrès" depuis sa dernière visite en Algérie en mai 2011. Pour Füle, le dialogue politique "a été plus intense, avec notamment la mise en place et la tenue de la première réunion du sous-comité +Dialogue politique, sécurité et droits de l'Homme+". En outre, a-t-il poursuivi, "l'Algérie a décidé de participer à la politique européenne de voisinage renouvelée et un accord de coopération en matière scientifique sera signé dans les prochains jours". Il a estimé que la négociation du plan d'action Algérie-Union européenne sera également "un événement important" des relations algéro-européennes au cours des prochains mois. "Ce plan d'action permettra d'identifier un nombre limité d'objectifs mutuellement agréés sur lesquels se concentrera notre coopération. Ces objectifs peuvent inclure la lutte contre la corruption et le trafic de drogue, la consolidation de l'Etat de droit, la mobilité des personnes ou la mise à niveau des entreprises", a-t-il précisé. M. Stefan Füle a qualifié, par ailleurs, l'invitation adressée par l'Algérie à l'UE pour déployer une mission d'observation électorale à l'occasion du scrutin du 10 mai prochain de "fait important". "C'est une marque d'engagement et de confiance", a-t-il dit. Le commissaire européen s'est dit également, "persuadé" que davantage d'intégration économique et de coopération entre les pays du Maghreb "produirait des effets bénéfiques en termes d'opportunités, d'emploi et de croissance économique". La situation qui prévaut actuellement au Moyen Orient et les évènements qui ont marqué l'année 2011 en Afrique du Nord, ont conduit l'Union européenne (UE) à revoir sa politique de voisinage, a-t-il indiqué. Un accent plus fort a été ainsi mis sur le soutien à la transformation démocratique, le partenariat avec les personnes et notamment la société civile et sur la croissance économique durable et inclusive avec l'objectif d'offrir davantage d'appui politique et matériel aux partenaires qui s'engagent dans de véritables réformes et souhaitent une coopération plus approfondie avec l'UE.