Le Front de la Justice et du Développement (FJD), œuvre pour l'édification d'un Etat à la fois fondée sur "la justice sociale" et "la réconciliation et le pardon", selon son programme électoral pour les législatives du 10 mai. Dans ce programme électoral qui se décline en dix grands axes, le FJD agrée en février 2012, entend ainsi instaurer la "réconciliation entre Algériens", consacrer "la justice sociale", relancer l'économie nationale et garantir "le pluralisme dans tous les domaines". Ainsi, sur le plan politique, le FJD propose notamment la "révision de la constitution", la réforme de la justice, et une "amnistie générale pour tous" en vue de réaliser un "véritable changement politique". Pour la réforme de la justice et la consécration des droits de l'Homme, le FJD vise à tracer une feuille de route pour la promotion des droits de l"'Homme, conformément aux principes civilisationnels et historiques de la société algérienne attachée aux valeur de l'Islam, ainsi que les normes universelles. Le FJD propose également la révision du fonctionnement du haut Conseil de la magistrature, en faisant de ses juges des "membres élus par leur pairs" et "l'élargissement des ses prérogatives ", pour la prise en charge de "la carrière professionnelle des juges". Dans le volet économique, le parti de M. Djaballah, adopte l'économie de marché comme stratégie économique, pour arriver à une "égalité des chances entre les franges de la société". Une économie, selon le programme du parti, où seront bannis la pratique de l'usure (l'intérêt), et les impôts abusifs imposés aux citoyens, et l'octroi de prêts en toute équité. L'appui aux énergies renouvelables, et le développement durable, l'agriculture et le développement du gaz non conventionnel, les ressources hydriques, l'environnement les ressources halieutiques, constituent les priorités de ce programme. Pour le volet social, le FJD accorde un "intérêt particulier" pour la femme rurale en conformité avec "ses spécifiés et son milieu dans lequel elle évolue". L'intérêt sera également accordé aux jeunes avec la création d'un haut conseil pour la prise en charge de leur préoccupations, notamment leur intégration professionnelle dans le secteur public et privé, et la manière de "les prémunir des fléaux sociaux qui les guettent". Pour cette formation politique, il est primordial de "mettre en place" des "établissements éducatifs" spécialisés pour "accompagner toutes les franges de la société", dans leur évolution. La prise en charge des personnes âgées, les handicapés, les sans domiciles fixes, les orphelins, les nés sous X, en leur assurant un emploi, un logement, une bonne prise en charge sanitaire, une bonne formation demeure les objectifs tracés par le FJD. Pour le secteur de l'éducation, le FJD ambitionne de réaliser de "profondes réformes" axées sur l'ouverture aux langues étrangères les plus utiles, la promotion de la langue arabe et de la langue amazigh. Le FJD propose de mettre le système éducatif au "diapason des changements rapides" notamment ceux des sociétés occidentales. Pour le secteur des médias, le FJD voit la nécessité" de libéraliser les imprimeries et les médias publics du monopole de l'état et les mettre à la disposition du service public", l'élaboration d'une "loi qui régit la publicité du secteur public et privé". Le FJD prévoit également dans son programme la création d'un "haut conseil de l'information avec de larges prérogatives", la "révision de la loi de l'audiovisuel" et la mise en place d'un texte qui régit l'opération de sondage. Pour le volet culturel, le FJD qui "veille à être attaché aux valeurs culturelles musulmanes", vise à "contrecarrer l'invasion culturelle venant de l'étranger". La restructuration des infrastructures du secteur telles que les salles de théâtre, les salles de cinéma, le soutien de l'industrie cinématographique, ayant trait aux feuilletons historiques et religieux sont les grands axes de cette réforme. Pour le volet des relations internationales et la politique sécuritaire du pays, le FJD préconise "la gestion des dangers qu'ils soient extérieurs, intérieurs ou humains", et ce en adoptant une "stratégie" basée sur une série de principes dont "l'attachement à l'éthique et valeurs historiques de la société algérienne" pour " la préservation de la patrie" du "crime et de la délinquance". Il s'agit également du respect des lois et de la mobilisation de tous les secteurs de l'état notamment celui de "l'information et de l'éducation" pour "inculquer et encourager les facteurs de stabilité et de sécurité", ainsi que "la lutte contre la criminalité". Le FJD propose la formation d'une "armée professionnelle avec des moyens et de grandes compétences". L'indépendance de prise de décisions de l'Algérie et le renforcement des relations au niveau maghrébin, africain, arabe et islamique, méditerranéen, figurent également parmi les priorités du FJD.