Le sommet extraordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), consacré aux crises au Mali et en Guinée-Bissau, a débuté jeudi à Abidjan. Les présidents malien Dioncounda Traoré, burkinabè Blaise Compaoré (médiateur dans la crise malienne) et sénégalais Macky Sall, ainsi que d'autres chefs d'Etat prennent part à cette réunion présidée par leur homologue Ivoirien Alassane Ouattara, président en exercice de la Cédéao. L'Algérie, invitée en tant que pays observateur, est représentée par le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel. Cette réunion qui a été convoquée à l'initiative du président ivoirien Ouattara entre dans le cadre des efforts de l'organisation ouest-africaine en vue de résoudre la crise au Mali et en Guinée-Bissau. Les chefs d'Etat et de gouvernement de la Cédéao s'étaient réunis le les 27 et 28 mars denier en vue d'examiner la situation politique et sécuritaire dans ces deux pays africains. La Cédéao avait menacé d'intervenir militairement contre les groupes armés qui contrôlent dans le nord du Mali en cas d'échec du dialogue. En Guinée-Bissau, la Cédéao cherche aussi une issue négociée à la crise née du coup d'Etat du 12 avril. L'ONU, l'Union africaine (UA) et l'Union européenne (UE) ont exigé le retour à l'ordre constitutionnel et menacé les putschistes et leurs soutiens de sanctions. Elle envisage aussi d'envoyer une force de "stabilisation" dans ce pays où une "équipe technique"s'était rendue lundi pour "discuter d'une issue à la crise par la voie de la paix et du dialogue".