Le président du Parti du changement (FC), Abdelmadjid Menasra, a appelé, mardi après-midi à Ferdjioua (Mila), les algériens à "concentrer leurs voix pour faire émerger un parlement fort, en mesure de lutter contre la corruption". M. Menasra, animant un meeting de campagne à la salle de cinéma Maghreb, a insisté sur "l'importance de placer les voix sur un seul plateau" pour permettre à la future Assemblée nationale de lutter "efficacement" contre la corruption. Une forte participation aux élections législatives "assénera, sans doute, une lourde sanction à tous ceux qui sont derrière la crise vécue actuellement par le pays", a estimé M. Menasra mettant en garde contre les "méfaits" de l'abstention. Devant une affluence moyenne, M. Menasra a plaidé pour un changement devenu, selon lui, "indispensable" pour rompre avec toutes les formes "d'injustice et de corruption" dont souffre la société algérienne. Les prochaines élections législatives "ouvriront une nouvelle étape dans l'histoire du pays", a encore considéré président du FC, plaidant également pour "l'instauration de la légitimité populaire" et "la mise en place d'une deuxième République basée sur le régime parlementaire", ainsi que pour l'indépendance de la justice et la liberté d'expression et de l'information. Les Algériens sont "conscients" et savent "parfaitement faire la différence entre le bon et le mauvais", a encore estimé M. Menasra faisant état de l'impact du changement que devra "piloter" le peuple par la voie des urnes. Pour M. Menasra, le scrutin du 10 mai prochain constitue aussi une "opportunité" que les citoyens doivent mettre à profit pour établir le changement "tant attendu". Il a également soutenu que l'époque du désespoir est révolue. La réforme des systèmes éducatifs et de santé, ainsi que l'emploi figurent parmi les "fondements du processus de changement", a indiqué le président du FC, appelant les partis politiques à "mettre l'Islam à l'abri des surenchères politiques et électorales".