Le secrétaire général du Parti socialiste des travailleurs (PST), Mahmoud Rechidi, a appelé mardi à Alger à la mise sur pied d'un "rassemblement de gauche" capable de mener au "changement". "Le PST lance solennellement un appel pressant aux partisans du projet socialiste, aux militants de gauche individuellement ou collectivement pour débattre et participer conjointement à l'élaboration de la plate-forme de gauche", a plaidé M. Rechidi au cours d'une conférence de presse à l'occasion de la fête internationale des travailleurs, qui coïncide cette année avec la campagne électorale pour les législatives du 10 mai. Cette plate-forme devrait "permettre l'émergence d'un cadre d'action unitaire, démocratique et combatif" consistant en un "rassemblement de gauche" comme creuset pour "les travailleurs et les opprimés désireux d'unifier leurs rangs dans les luttes démocratiques anti-libérales et anti-impérialistes". Estimant que l'Algérie vit un "tournant historique particulier", M. Rechidi considère que "l'option socialiste" que défend le PST "est la seule alternative scientifique" pour un "vrai changement". Le changement escompté ne pourra voir le jour, a-t-il ajouté, qu'à travers un vote massif aux élections législatives du 10 mai prochain. Le secrétaire général du PST, récemment désigné à la tête de ce vieux parti, a par ailleurs rappelé que la participation de sa formation politique au scrutin n'était qu'un "moyen supplémentaire" pour faire entendre "la voix du parti et des opprimés, dont la présence possible dans le prochain parlement en fera des acteurs privilégiés du contrôle de l'action gouvernementale". M. Rechidi a fait part, d'un autre côté, de ses doutes quant à la transparence des prochaines élections, estimant que la présence des observateurs étrangers ne donnait "aucune garantie" dans ce domaine, comme l'avaient montré d'autres expériences similaires, selon lui. Le PST participera à la prochaine consultation électorale dans six (6) wilayas seulement. L'absence du parti du reste des wilayas s'explique par sa "déstabilisation" à la suite de la décision "surprise" de son secrétaire général historique, Chawki Salhi, de mettre fin à son mandat à la tête du parti, avait indiqué M. Rechidi.