Les élections locales qui auront lieu le 3 mai en Angleterre, en Ecosse et au Pays de Galles, seront un véritable test pour le gouvernement de Coalition, à la recherche de crédibilité pour poursuivre son programme de plus en plus controversé. La publication des chiffres faisant état du retour du Royaume-Uni a la récession, au plan économique et au plan politique, le scandale des écoutes téléphoniques qui a éclaboussé le gouvernement, y compris le Premier ministre accusé de liens étroits avec le magnat de la presse Rupert Murdoch, ont terni l'image de la Coalition qui mise désormais sur les élections locales de jeudi pour avoir les coudées franches afin de poursuivre son programme d'austérité, estiment les observateurs L'élection du maire de Londres, un rendez-vous politique majeur, est considérée comme cruciale étant considéré l'importance de la City, dans la vie économique. La capitale, ville mondiale et première place financière européenne, est devenue un enjeu symbolique et stratégique. Une campagne très acharnée a eu lieu ces dernières semaines pour élire le nouveau maire de Londres. L'enjeu est de taille : si l'actuel maire Boris Johnson (conservateur) est maintenu pour un second mandat, le Premier ministre sera libéré pour mieux appliquer son programme. S'il perd les élections, en faveur de son rival Ken Livingston, ce serait un autre camouflet pour la Coalition. C'est pourquoi certains observateurs considèrent cette échéance comme ‘'le test le plus sérieux'' du gouvernement depuis son arrivée au pouvoir en mai 2010. Le scrutin aura lieu après un mois particulièrement difficile marqué par le scandale de la presse en Grande Bretagne et les résultats économiques médiocres qui ont fait chuter la cote de popularité de David Cameron à son plus bas niveau depuis son arrivée au pouvoir. Le Royaume-Uni est de retour à la récession après une contraction surprise de 0,2% de son l'économie au cours du premier trimestre 2012, a annoncé fin avril, l'Office national des statistiques (ONS) précisant que le gouvernement maintenait son plan d'austérité. Selon les derniers sondages, l'écart n'a jamais été aussi important dans les intentions de vote en Grande Bretagne, entre les conservateurs et les travaillistes. Les conservateurs seraient crédités de 29% des intentions de vote contre 40% en faveur des travaillistes, principal formation de l'opposition. Des études parues dans la presse londonienne ont affirmé que le parti conservateur devrait essuyer un ½ sérieux revers » lors du scrutin de jeudi, pouvant perdre jusqu'à 350 sièges dans les conseils municipaux en Angleterre, en Ecosse et au Pays de Galles. Par ailleurs, les Travailliste visent à récupérer les électeurs libéraux démocrates mécontents de l'action de leur parti au sein du gouvernement et capitaliser sur leur colère, dans la perspective des élections du 3 mai. Porté par les sondages, le chef de file des labours, Ed Miliband cherche aujourd'hui à exploiter les divisions croissantes nées entre le vice-Premier ministre et les députés libéraux démocrates pour accentuer son avance, appelant les adhérant à se rallier aux Travaillistes, à la veille de l'importante échéance électorale. Selon un récent sondage IOS / ComRes, 31% des électeurs qui ont voté pour les libéraux démocrates en 2010 voteraient désormais pour les travaillistes. Cette proportion importante montre l'ampleur de la colère au sein du parti notamment sur les réformes de santé introduites par le gouvernement de Coalition.