Les familles des prisonniers palestiniens ont fermé jeudi le siège du Comité international de la Croix Rouge (CICR), demandant à cette organisation de soutenir la cause légitime des prisonniers en grève de la faim dans les geôles israéliennes depuis des semaines, selon les médias. Selon des témoins, cités par les médias, les familles des prisonniers, ont fermé le siège du CICR et empêché les employés de cette organisation de rejoindre leur lieu de travail en signe de protestation contre l'absence d'informations sur la santé de leurs fils détenus illégalement par Israël et qui sont en grève de la faim depuis le 17 avril dernier. Devant le siège du CICR, des militants palestiniens ont dénoncé l"'inertie et le mutisme" de cette organisation internationale face aux souffrances qu'endurent les prisonniers depuis de longues années. Mahmoud Hlahla, un frère du prisonnier Thaîr Hlahla (en grève de la faim depuis 47 jours), a indiqué que son frère "se trouve dans une situation sanitaire très grave". Il a appelé le Comité international de la Croix Rouge a intervenir pour "sauver Thaîr et Bilal Dhiab et huit autres prisonniers en grève de la faim depuis plus de deux mois". Les manifestants palestiniens ont appelé la communauté arabo-palestinienne à protester à travers le monde devant les organisations internationales pour faire entendre la voix des prisonniers, victimes d'une détention illégale et d'un isolement inhumain pratiqué par les autorités pénitentiaires israéliennes à leur encontre. De son côté, l'Agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés de Palestine (UNRWA) a exprimé jeudi sa "profonde inquiétude" face à l'état de santé des milliers de prisonniers palestiniens en grève de la faim", appelant Israël à répondre à leurs revendications légitimes. Dans un communiqué, le commissaire général de l'UNRWA, Filippo Grandi, a appelé jeudi Israël à "trouver une solution acceptable" relevant que les revendications des grévistes de la faim étaient généralement liées aux droits fondamentaux des prisonniers, conformément aux Conventions de Genève". Mercredi, des jeunes et des familles des prisonniers palestiniens ont fermé le siège de l'ONU à Ramallah pour demander également à l'organisation internationale "de soutenir et de protéger" les détenus palestiniens en grève de la faim. Le siège de l'ONU a été fermé mercredi matin par des groupes de jeunes palestiniens et des familles des prisonniers pour réclamer aux Nations unies d'œuvrer pour la libération immédiate des personnes détenues illégalement par les autorités israéliennes depuis de longues années. "C'est aux organisations mondiales de faire des d'efforts pour soutenir les prisonniers dans leur action, et si elles ne peuvent pas le faire elles devront quitter nos territoires", a réclamé mercredi Cheikh Khadr Adnan, un dirigeant au sein du mouvement du Jihad Islamique.