Le secrétaire général de l'Union des villes et gouvernements locaux d'Afrique (UCLGA - en anglais), Morrice Mbolela, a souligné jeudi à Alger que la communauté internationale doit agir pour écourter les souffrances du peuple sahraoui, affirmant, par la même, que la liberté des Africains n'a pas de sens tant qu'il subsistait encore une dernière colonie dans le continent. "Notre liberté n'a aucun sens tant que le territoire du Sahara Occidental continue à être occupée par un autre pays africain", a indiqué M. Mbolela lors de son intervention à la conférence internationale des villes jumelées et solidaires avec les villes sahraouies, organisée à l'occasion de la journée de l'Afrique (27 mai), estimant que "la communauté internationale doit faire quelque chose pour écourter les souffrances du peuple sahraoui". "Notre liberté n'a pas de sens tant qu'il subsistait encore une dernière colonie en Afrique", a-t-il martelé. C'est dans ce cadre qu'il a considéré qu'il était du ressort de l'ONU d'œuvrer à faire progresser la situation dans le Sahara Occidental afin, a-t-il dit, de permettre au peuple sahraoui de jouir de son droit inaliénable à l'autodétermination et à s'exprimer librement sur son sort. Pour M. Mbolela, l'Union africaine "est appelée aussi à agir pour mettre en œuvre ses décisions sur le Sahara Occidental". Le coordinateur des villes et gouvernements locaux d'Espagne jumelés à des villes sahraouies, Carmilo Ramirez, a préconisé, de son côté, d'œuvrer dans le sens d'une "plus large" solidarité avec le peuple sahraoui afin, a-t-il estimé, de lui permettre de jouir de son droit à l'autodétermination. Dénonçant les dépassements perpétrés contre les citoyens sahraouis des territoires occupés, il a appelé le mouvement international solidaire avec la cause sahraouie "à militer encore pour mettre un terme au pillage des richesses naturelles du Sahara Occidental". Il a plaidé, en outre, pour l'augmentation de l'aide humanitaire aux réfugiés sahraouis qui subissent, aussi, a-t-il dit, la crise économique internationale. Il a préconisé, à cet effet, la création de commissions de suivi pour une solidarité "effective" avec le peuple sahraoui. Des responsables sahraouis, du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS -organisateur de cette conférence), des présidents d'Assemblées populaires communales algériennes, des élus espagnols et français de la diversité et des représentants de localités de différents pays africains, ont pris part à la conférence internationale des villes jumelées et solidaires avec les villes sahraouies, organisée à la veille de la célébration de la journée de l'Afrique.