Le président du Conseil de sécurité pour le mois de juin et Représentant permanent de la Chine auprès de l'ONU, M. Li Baodong, a déclaré lundi qu'il était essentiel pour le Conseil de manifester un ''soutien indéfectible'' aux efforts de médiation internationaux en Syrie. Dans sa présentation à la presse du programme de travail mensuel du Conseil de sécurité, M. Li a avancé que la Syrie constituait ''une des questions les plus urgentes'' du calendrier de l'organe de décision de l'ONU durant le mois de juin. Il est essentiel pour le Conseil de sécurité, a souligné son président, de manifester un ''soutien indéfectible'' aux efforts de médiation internationaux en Syrie face aux récentes atrocités. ''Nous devons être unis et adresser un message fort'', a-t-il affirmé, en insistant sur l'importance d'appuyer le plan en six points de l'Envoyé spécial conjoint des Nations Unies et de la Ligue arabe pour la Syrie, M. Kofi Annan. L'Ambassadeur Li a souligné que son pays (Chine) condamnait fermement le massacre récent dans la localité de Haoula. ''Quels qu'en soient les responsables, ils devraient être jugés'', a-t-il affirmé. Le Conseil doit chercher à ''préserver les principes de la Charte des Nations Unies'', selon lui. Dans ce sens, il a insisté sur la nécessité de procéder à une ''enquête indépendante'', qui réunisse à la fois des informations provenant du gouvernement syrien, de l'opposition et des observateurs de l'ONU sur place afin de ''se faire son propre jugement''. Le représentant a dit attendre des informations sur cette tragédie et sur la situation dans son ensemble lors des exposés bimensuels sur la crise que fera M. Annan les 7 et 26 juin, comme l'exige la résolution 2043 (2012) du Conseil de sécurité. Par ailleurs, il a fait savoir que des consultations entre le Conseil de sécurité et le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine auront lieu le 20 juin et devraient porter non seulement sur le renforcement de la coopération et la coordination entre les deux organes, mais aussi sur une large série de dossiers, notamment le coup d'Etat et la rébellion au Mali. Sur cette question précise, l'ambassadeur Li a ainsi réitéré la position de son pays appelant au rétablissement de l'ordre constitutionnel et au règlement des causes profondes de la crise, y compris de la prolifération des armes dans la région du Sahel. La situation au Soudan et au Soudan du Sud sera aussi examinée par le Conseil qui se verra présenter des exposés à l'occasion de consultations privées, et entendra le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) sur la question plus spécifique du Darfour. Des consultations sur la Force intérimaire de sécurité des Nations Unies pour Abyei (FISNUA) sont également prévues. L'examen des progrès dans le rétablissement de l'ordre constitutionnel en Guinée-Bissau sera aussi l'objet de consultations et prendront probablement la forme innovante d'un dialogue interactif avec les principales parties prenantes, qui avait été réclamé par le représentant du pays. Une réunion du Conseil sur la situation en République démocratique du Congo (RDC) se tiendra aussi et au cours de laquelle sera présenté le rapport du Secrétaire général sur la Mission de l'ONU pour la stabilisation du pays (MONUSCO). Le Conseil de sécurité aura également des consultations sur la Mission des Nations Unies au Libéria (MINUL) et se penchera sur la situation au Moyen-Orient, dont la question palestinienne ainsi que des questions en suspens entre le Koweït et l'Irak. Par ailleurs, le Conseil de sécurité organisera son débat semestriel sur la protection des civils en période de conflit armé, auquel participeront le Secrétaire général, M. Ban Ki-moon, et la Haut-Commissaire aux droits de l'homme, Mme Navi Pillay.