Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon s'est dit "profondément inquiet" de la hausse du nombre de morts en Syrie, en souhaitant que la Conseil de sécurité continue à presser le régime syrien d'appliquer le plan de paix de l'émissaire international Kofi Annan. "Le secrétaire général est profondément inquiet de l'intensification des violences et de l'augmentation du nombre de morts, ainsi que des violations permanentes des droits de l'homme et des besoins humanitaires non satisfaits", a affirmé le secrétaire général adjoint Oscar Fernandez Taranco, lors d'une réunion du Conseil sur le Moyen-Orient. Selon lui, M. Ban souhaite que les 15 membres du Conseil de sécurité s'unissent pour mettre une "pression continue" sur le régime syrien afin que celui-ci applique le plan de paix de Kofi Annan. M. Taranco a ajouté que le SG de l'ONU a à plusieurs reprises "souligné que c'est en premier lieu au gouvernement syrien qu'incombe la responsabilité de changer la donne et d'appliquer pleinement" le plan Annan. Le Conseil de sécurité de l'ONU devait se réunir dans la journée pour examiner l'avenir de la mission d'observation de l'ONU en Syrie et du plan de paix de l'émissaire Kofi Annan. Le chef de la mission de l'ONU en Syrie (Misnus), le général Robert Mood devrait présenter lors de cette réunion un rapport devant les membres du Conseil après avoir décidé samedi, de suspendre les activités de cette mission en raison de "l'intensification des violences" dans ce pays. "Nous allons lui demander quel est l'avenir de cette mission et donc, par extension, du plan Annan, à la lumière des récents développements", avait fait savoir la veille l'ambassadeur britannique à l'ONU Mark Lyall Grant. Samedi, le général Mood avait annoncé une suspension des opérations des quelque 300 observateurs de l'ONU venus surveiller l'application d'une trêve quotidiennement violée, en raison de "l'intensification des violences (...) et des risques encourus". Le chef de la mission de l'ONU a insisté sur la situation des civils qui "restent piégés" par cette "escalade de la violence". Il a appelé les parties en conflit à permettre l'évacuation des civils des zones de combats, citant les efforts "infructueux" pour les familles piégées sous les bombes à Homs (centre).