La Banque mondiale a annoncé jeudi qu'elle va intensifier les efforts pour élargir l'accès à l'énergie, tout en renforçant son appui aux énergies renouvelables et aux économies d'énergie dans les pays en développement, en réponse à l'initiative "Energie durable pour tous" du Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. Cette institution de Bretton Woods contribue à environ 8 milliards de dollars de financement par an à des projets et programmes dans le secteur de l'énergie, ce qui permet de mobiliser un montant comparable auprès de bailleurs de fonds, de gouvernements et du secteur privé, a-t-elle précisé. Dans le cadre de son effort pour soutenir l'initiative du chef de l'ONU, elle cherche à mobiliser le double de ses prêts au secteur de l'énergie, en privilégiant les énergies faibles en carbone, pour atteindre un total de 16 milliards de dollars par an. Selon le directeur général de la BM, Mahmoud Mohieldin, la BM, qui soutient déjà des initiatives d'accès à l'énergie dans 60 pays autour du monde, prévoit de déployer des initiatives de fourniture d'électricité, de combustibles domestiques propres et de fourneaux améliorés dans certains pays, tout en cherchant à accroître le financement nécessaire à les mettre en œuvre. "Apporter l'électricité aux 1,3 milliard de personnes partout dans le monde qui n'y ont pas accès, et des combustibles domestiques propres aux 2,7 milliards de personnes qui en manquent, est une priorité pour la Banque mondiale", a déclaré M. Mohieldin. Dans le même temps, a-t-il poursuivi, "nous allons encourager les économies d'énergie et faciliter les efforts des pays pour passer à des sources d'énergie moins polluantes". Plus précisément, la BM s'est engagée notamment à fournir une assistance technique pour aider les pays à élaborer des plans d'accès à l'énergie, à élargir les programmes d'accès comme Lighting Africa, qui développe le marché de l'éclairage non raccordé au réseau, pour apporter un éclairage à bon marché aux 70 millions de ménages à faibles revenus d'ici 2020 en Afrique, à faire progresser l'objectif de la cuisson non polluante en Afrique, en Asie et en Amérique centrale et élargir le Partenariat mondial pour la réduction des gaz torchés, afin de capter et d'utiliser productivement les gaz autrefois torchés. Pour M. Mohieldin, "en mobilisant nos connaissances, nos ressources financières et nos capacités fédératrices, ainsi que celles de nos partenaires, je suis convaincu que nous pourrons trouver les stratégies appropriées et le financement nécessaire pour éliminer la pauvreté énergétique et atteindre ces objectifs d'ici 2030''.