La campagne pour les élections municipales en Palestine occupée (Ndlr : zones autonomes gouvernées par l'Autorité palestinienne en Cisjordanie) s'est ouverte samedi, selon la Commission électorale centrale (CEC). Ce scrutin, convoqué en dépit de l'opposition de Hamas au pouvoir à Gaza, aura lieu "comme prévu" le samedi 20 octobre, et la campagne électorale durera 13 jours, a précisé la CEC. Son coût est estimé à six millions de dollars, selon la même source. Il s'agit du premier scrutin palestinien depuis les législatives de 2006, remportées par le Hamas. Il reste 94 mairies à pourvoir (sur 353) en Cisjordanie. Beaucoup de conseils municipaux ont déjà été élus ou reconduits par consensus. Parmi les 4.696 candidats qui se disputeront les voix d'un demi-million d'électeurs, figurent un millier de femmes, beaucoup inscrites sur des listes indépendantes. A El Khalil, dans le sud de la Cisjordanie, une des listes est exclusivement féminine. En 2011, l'Autorité palestinienne avait déjà convoqué à deux reprises des élections municipales avant de les reporter sine die pour permettre la mise en œuvre de la réconciliation nationale, et par conséquent leur tenue dans l'ensemble des Territoires palestiniens. Mais les efforts en vue de la réconciliation entre le Fatah et le Hamas ayant tourné court, ce dernier a annoncé le 2 juillet qu'il suspendait les travaux de la CEC à Gaza, où devait débuter l'enregistrement des nouveaux électeurs. Le président Abbas a de son côté tiré acte de l'enlisement de la réconciliation en nommant le 16 mai un nouveau gouvernement dirigé par le Premier ministre Fayyad, qui a entrepris la convocation d'élections municipales dans la seule Cisjordanie, au moins dans un premier temps, des décisions vivement critiquées par le Hamas.