Le film égyptien "El shooq", projeté lundi soir à la salle Maghreb, en compétition dans la catégorie longs métrages du Festival d'Oran du film arabe (FOFA), décrit les peines et les difficultés dans la lutte contre la pauvreté et ses répercussions sur la famille et la société. Cette œuvre cinématographique réalisée par Khaled El-Haggar en 2011 reproduit, dans un style dramatique, des scènes de destruction, de déviation, de dislocation familiale et autres maux engendrés par le besoin et la pauvreté. Les faits de ce film relatent l'histoire du déclin d'une famille pauvre vivant à Alexandrie dont la situation sociale dégradée la contraint à recourir à des solutions qui se sont avérées vaines et ont conduit à son éclatement. La mère Fatma et son mari ne parvenant plus à avoir l'argent nécessaire pour traiter leur fils souffrant d'une insuffisance rénale aigue, décident de se rendre au Caire avec leurs enfants pour mendier, loin des regards de l'entourage et du quartier pauvre. Le fils malade décède, mais le couple décide de continuer à mendier pour pouvoir garantir une vie meilleure à leurs filles Chawk et Aouatif. Cette œuvre cinématographique de 130 minutes décrit aussi la mère Fatma qui sombre petit à petit dans la folie et dont l'absence conduit ses deux filles à la débauche. Les principaux rôles du film sont campés par Sawsan Badr, Roubi, Ahmed Azmi, Mohammed Ramadane et Douaa Dima.