Le gouvernement palestinien a demandé mardi l'organisation d'un sommet arabe "urgent" sur la crise financière qu'il traverse, après qu'Israël eût décidé le gel du transfert des recettes fiscales palestiniennes, indique un communiqué du gouvernement. Ce sommet est nécessaire pour faire face aux sanctions financières prises par Israël après le vote à l'ONU accordant à la Palestine le statut d'Etat observateur non membre, a indiqué le gouvernement à l'issue de sa réunion à Ramallah (Cisjordanie). Le communiqué relève qu'Israël met tout en œuvre pour nuire à l'Autorité nationale palestinienne. Selon le texte, les contributions financières arabes sauveront l'Autorité palestinienne de l'effondrement et lui permettront d'accomplir ses obligations fiscales. L'Autorité palestinienne peine à payer les salaires de ses 150.000 employés car l'occupant israélien a arrêté de transférer les recettes fiscales qu'il collecte au nom de l'Autorité et émanant des importations et exportations palestiniennes. En mars dernier, la Ligue arabe a approuvé un mécanisme pour verser 100 millions de dollars par mois à l'Autorité palestinienne. Le gouvernement palestinien du Premier ministre Salam Fayadh a appelé la Ligue arabe à accroître la somme à 250 millions de dollars pour compenser le manque de revenus fiscaux. Le gouvernement palestinien est confronté depuis des mois à une crise financière, qui a empiré depuis le gel par l'occupant israélien du transfert des taxes douanières et impôts dus à l'Autorité palestinienne. Début décembre, lors d'une réunion à Doha, les pays de la Ligue arabe avaient accepté de verser 100 millions d'euros par mois pour faire face aux sanctions israéliennes.