Six films documentaires palestiniens du réseau "El Chachat" (écrans) ont été projetés, vendredi, à la cinémathèque d'Oran, en présence du cinéaste palestinien Abdessalam chahada. Un hommage appuyé du public a été rendu aux jeunes cinéastes palestiniennes qui ont réalisé des oeuvres cinématographiques majeures parmi les plus récentes du réseau "El chachat" projetées à l'occasion du festival d'Oran du film arabe et suivies de débats. Des films hors compétition qualifiés d'exploit par le public qui a applaudi ces initiatives cinématographiques de jeunes réalisatrices qui évoluent dans un environnement difficile, contraignant dans les camps et autres cantonnements, imposés par Israël. Ces six courts métrages parmi une douzaine produite en 2012, racontent la situation des femmes , leurs histoires, leurs drames et leurs espoirs, loin des slogans, comme l'a signifié le cinéaste palestinien Abdessalem Chahada. Il a expliqué que ces films documentaires ont été réalisés avec "des yeux" de palestiniens pour briser le monopole israélien sur l'image et porter fidèlement la voix de la femme palestinienne. Cette expérience a donné à ces femmes cinéastes de Ghaza en majorité des étudiantes à l'Université "Al Aqsa" l'occasion de rechercher des éléments pertinents qui dévoilent le drame social palestinien, un peuple qui lutte au quotidien pour surmonter les difficultés, vaincre la peur, briser le silence et qui milite pour un lendemain qui chante, a-t-il expliqué. Il s'agit de "Infissal" de Arridj Ouda, un court métrage qui parle de défis de la femme palestinienne au quotidien, à travers le mariage, le divorce et de sa volonté de sortir de cette vie quotidienne qu'elle mène difficilement. "Kataat"( coupure d'électricité) de Athar Al Djidali, "en dehors du cadre" ( Kharadj el Ithar) de Riham el Ghazal, " Daja" de Alaa El Doussouki, "Aklam Saghia" d'Ines Ayach, sont des courts métages qui exposent les problèmes auxquels sont confrontées les femmes palestiniennes. Le débat qui a suivi la projection de ces produits cinématographiques a porté sur le magnifique travail effectué par les jeunes réalisateurs de Ghaza et qui se veut un SOS et parlant de l'environnement politico-juridique qui empêche la promotion de ses films.