Les prix du Brent devraient évoluer en 2013 autour de 110 dollars le baril selon des prévisions d'analystes et de banques d'affaires internationales, rapportées par l'agence américaine Platts. Dans leurs prévisions de prix les plus récentes, les analystes de Goldman Sachs anticipent déjà un baril de Brent à 110 dollars en 2013, soit la même moyenne de prix enregistrée pour ce brut durant les 18 derniers mois. "Les prix du Brent sont suffisamment élevés pour inciter l'offre mais pas au point de nuire à la reprise économique mondiale", relève la banque d'investissement américaine. Cependant "compte tenu des capacités de production excédentaires de l'Opep, relativement faibles et des tensions persistantes sur le programme nucléaire de l'Iran, les prix de pétrole resteront biaisés à la hausse", commente Goldman Sachs. Cette prévision a été partagée par les analystes de Morgan Stanley qui tablent également sur un baril de Brent à 110 dollars. "Nous continuons à croire que les prix vont être négociés autour de cette fourchette. Bien que les prix du pétrole devraient rester modérés, les risques sont orientés à la hausse, avec peu de place à l'erreur", souligne Morgan Stanley l'une des plus grandes banques américaines. Saxo bank, la banque danoise spécialisée dans le commerce et l'investissement, s'attend en 2013 à des prix de Brent similaires à ceux de 2012. Le Brent devrait osciller autour de 111 dollars, selon sa prévision. "Le Brent est actuellement pris en sandwich entre plusieurs facteurs égaux ce qui devrait maintenir son prix entre 90 et 125 dollars le baril pour 2013 et 2014", selon Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank. Alors que le prix de 110 dollars a fait consensus entre ces banques, la Commerzbank prévoit un baril à 121 dollars. Barclays beaucoup plus optimiste table sur 125 dollars. Les facteurs géopolitiques, essentiellement la situation au Moyen-Orient sont en mesure de dicter les prix de brut sur les marchés internationaux en 2013, note Barclays, la banque britannique, basée à Londres. La Commerzbank met en garde contre "l'optimisme du marché sur les perspectives de l'offre de brut". "Le marché est donc susceptible de se resserrer au cours de 2013. On peut se demander si l'offre sera étonnamment positive" pour 2013, s'interroge la banque allemande. Les risques de l'approvisionnement peuvent apparaître en Iran, au Moyen-Orient et en mer du Nord, selon la Commerzbank.