Un mémorandum d'entente a été signé, jeudi à Alger, entre le ministère de la Santé de la population et de la réforme hospitalière (MSPRH) et la Fédération mondiale des hémophiles (FMH). Le directeur de la prévention au ministère de la santé, le Pr. Smail Mesbah, a signé ce mémorandum pour la partie algérienne, et du côté de la FMH par M. Alain Weil, président de la Fédération et ce, en présence de Abdelaziz Ziari, ministre de la Santé de la population et de la réforme hospitalière. Ce mémorandum a pour objectif d'assurer une meilleure prise en charge des hémophiles en Algérie et de permettre une disponibilité "permanente" des traitements utilisés dans le domaine thérapeutique (facteurs de coagulation). "Ce programme prévu sur trois années de partenariat entre le MSPRH et le FMH, a pour but d'améliorer la qualité des soins de tous les hémophiles sur le plan des structures sanitaires, du diagnostic, des laboratoires et de la formation", a indiqué M. Weill, en marge de la signature du protocole. Il s'agit également de renforcer l'expertise médicale et paramédicale et de sécuriser l'approvisionnement médicale et paramédicale. Concernant les nouveautés thérapeutiques, M. Weill a indiqué que les essais cliniques ont atteint la troisième phase expérimentale et vont "améliorer" le traitement, notamment en ce qui concerne le "facteur VIII et VIX" de coagulation. Il a, à ce titre, fait savoir qu'aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, la thérapie génique connaît un "essor" tel qu'"on peut espérer que ça va donner des résultats pour tous les hémophiles". Pour sa part, le ministre de la santé, Abdelaziz Ziari, a déclaré qu'il n'y avait pas de grands ou moins grands hémophiles et qu"'il est du devoir de l'Etat de soigner toute les personnes atteintes de cette affection". Mme Latifa Lamhene, présidente de l'Association algérienne des hémophiles, a lancé, de son côté, un appel pour la mise à disposition des malades d'un traitement à domicile pour gérer les hémorragies. Le ministère de la santé a constaté une nette augmentation des hémophiles en Algérie, avec un nombre de cas qui est passé de 543 en 1996 à 1935 en 2011.