Le président américain Barack Obama a appelé mardi le Congrès à prendre les mesures nécessaires pour l'élaboration d'un plan de réduction équilibrée du déficit budgétaire afin d'éviter le dispositif des coupes automatiques dans les dépenses publiques prévu pour le 1er mars prochain. Intervenant lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche, M. Obama a prévenu que ces coupes automatiques, connues sous le nom de "séquestration", porteraient gravement atteinte à l'économie si elles venaient à être appliquées. Faute de s'entendre sur un plan de réduction du déficit budgétaire, rappelle-t-on, les parlementaires américains avaient convenu à la fin décembre dernier d'une solution provisoire consistant à augmenter certains impôts et à repousser au 1er mars 2013 ces coupes budgétaires automatiques. A ce propos, le président américain a souligné que la "séquestration" n'allait ni aider l'économie ni créer de l'emploi, mais va pousser des centaines de milliers d'Américains vers le chômage et mettre l'économie américaine dans une grave situation. "lors maintenant, les Républicains au Congrès font face à un choix simple : Sont-ils prêts à faire des compromis pour protéger l'investissement vital dans l'éducation, la santé, la sécurité nationale et tous les emplois qui en dépendent ? Ou vont-ils mettre des centaines de milliers d'emplois et notre économie entière en danger juste pour protéger quelques niches fiscales particulières qui profitent seulement aux Américains les plus riches et aux plus grandes sociétés ? C'est le choix à faire", a-t-il clamé. La "séquestration" prévoit des coupes budgétaires automatiques de 1.200 milliards de dollars sur dix années affectant la plupart des secteurs dont celui de la Défense, dont 85 milliards de dollars durant la seule année 2013. Niant toute responsabilité dans ce dossier, le parti républicain s'en est défendu en déclarant que le président Obama n'avait offert "aucun plan crédible" qui peut passer au Congrès. Pour le parti de l'opposition, le président américain ne s'est focalisé que sur l'augmentation des impôts pour résoudre le problème du plafond de la dette en négligeant la réduction des dépenses fédérales.