Paris a salué lundi la signature d'un accord-cadre de paix, de sécurité et de coopération pour la République démocratique du Congo (RDC) et appelé ses signataires "à poursuivre leur dialogue pour parvenir à une issue politique à la crise" dans ce pays. "Nous appelons l'ensemble des Etats signataires à mettre en œuvre de bonne foi les engagements qu'ils ont pris et à poursuivre leur dialogue pour parvenir à une issue politique à la crise", a déclaré le porte-parole du ministère français des affaires étrangères, Philippe Lalliot. "La situation sécuritaire et humanitaire dans l'est de la RDC demeure fragile. Face à l'urgence de la situation, la France appelle à empêcher les exactions et les violations des droits de l'homme contre les populations civiles", a-t-il poursuivi. Le porte-parole a en outre indiqué que la France "souhaitait la désignation rapide d'un envoyé spécial des Nations unies chargé de faciliter la mise en oeuvre des engagements pris (...) Elle appelle également à la mise en place d'une brigade d'intervention dans le cadre d'un renforcement de la MONUSCO (Mission de l'ONU pour la stabilisation du Congo)" qui compte actuellement quelque 17.000 hommes. La "brigade d'intervention rapide" doit compter environ 2.500 hommes et être capable à intervenir de manière autonome. Dimanche, onze pays africains ont signé à Addis Abeba un accord cadre destiné à ramener la paix dans l'Est congolais et dans la région des Grands Lacs. L'accord vise à remédier aux "causes profondes des violences récurrentes" en RDC et prévoit un renforcement des capacités du MONUSCO, et un engagement des Etats de la région des Grands Lacs à "ne soutenir, financer ou abriter aucun groupe armé ou individu contribuant à déstabiliser" l'est congolais. Il encourage également une série de réformes en vue de l'instauration d'un Etat de droit dans l'Est de la RDC où les institutions gouvernementales sont particulièrement faibles. Le Rwanda et l'Ouganda ont été accusés de soutenir le mouvement rebelle congolais, "M23", qui a brièvement conquis fin novembre dernier la principale ville de l'Est de la RDC, Goma, avant d'accepter de s'en retirer en échange de l'ouverture de négociations avec le gouvernement. Les deux pays démentent une telle implication en RDC.