Les ministres de l'économie et des Finances de l'Union africaine se pencheront les 25 et 26 mars prochains à Abidjan sur les moyens de mettre l'industrialisation au service du développement de l'Afrique, indique lundi la Commission économique des Nations-Unies pour l'Afrique (CEA) sur son site Internet. Lors de cette sixième réunion annuelle conjointe qui sera précédée par une réunion d'experts, les ministres africains aborderont les moyens à mettre en œuvre pour que l'industrialisation serve au mieux l'émergence de l'Afrique, précise encore la CEA. La rencontre abordera la question de savoir dans quelle mesure les pays africains pourront concevoir et mettre en oeuvre des stratégies et des politiques industrielles susceptibles de promouvoir la création de valeur ajoutée et la transformation économique et de réduire la dépendance vis-à-vis de la production et de l'exportation de matières non transformées. Ces stratégies devraient non seulement mettre l'accent sur la promotion d'une croissance forte et durable à long terme, mais aussi permettre un large partage des bénéfices d'une telle croissance afin de réduire la pauvreté et d'améliorer les conditions de vie de tous les Africains. La Conférence portera sur quatre séances plénières portant sur les questions de l'accélération de l'industrialisation en Afrique, l'industrialisation et la transformation structurelle en Afrique, la planification de l'industrialisation, le financement de l'industrialisation de l'Afrique. A l'heure actuelle, la croissance économique du continent est aujourd'hui largement tirée par les exportations de matières premières, notamment le pétrole et les métaux, expliquent les experts de la CEA. Cette situation contraste nettement avec le modèle de croissance des autres régions en développement, dont l'Asie, où la croissance a été entraînée par un solide programme d'industrialisation mettant davantage l'accent sur les produits manufacturés. La Conférence de 2013 de la CEA promet d'être un événement stimulant et porteur de grands espoirs car les thèmes qui seront débattus et les décisions qui seront prises auront des conséquences importantes sur l'avenir de l'Afrique. L'Industrialisation pourrait être un puissant moteur de croissance durable et favorable aux pauvres des pays africains. Les ministres mettront davantage l'accent sur les politiques et les institutions nécessaires pour transformer des systèmes peu productifs et axés sur la subsistance en systèmes de production efficaces. Pour la CEA, la mise en œuvre d'un programme africain d'industrialisation doit s'accompagner d'efforts nationaux, régionaux pour s'attaquer aux développements dans un cadre économique global. Aussi, il est prévu que la Conférence adopte une déclaration ministérielle, qui orientera l'action à mener aux niveaux national et régional sur les questions examinées lors de la session. La Déclaration ministérielle et les autres documents de la Conférence seront présentés par la CEA au sommet des chefs d'Etats et de gouvernement de l'Union africaine en mai prochain comme contribution majeure pour éclairer les débats de l'UA sur le développement économique en Afrique. Ces documents seront aussi présentés par la CEA au Conseil économique et social de l'ONU.