Un spectacle alliant la peinture, le théâtre des ombres et la chorégraphie picturale autour de la terre comme matériaux de construction a été présenté samedi à Alger en ouverture du 2ème Festival culturel international d'architecture de terre "Archi terre". Le festival culturel international d'architecture de terre "Archi terre" se poursuit jusqu'au 25 avril. Intitulé "Tierra efimera" (Terres éphémères), ce spectacle, où la terre est le principal protagoniste, s'inspire des constructions en terre et de leur rapport à la modernité ainsi que de l'iconographie en un rapport avec la terre, comme les peintures rupestres. A travers une toile blanche, les palasticiens, Nuria Alvarez et Miguel Garcia, font apparaître des peintures éphémères aux couleurs de terre qui n'ont de cesse d'évoluer et de se défaire. Tout au long de 30 minutes d'un spectacle sans narration qui laisse libre cours à l'imagination des spectateurs, la terre est étalée, caressée, effacée ou projetée par les plasticiens sur grand écran avec une mise en scène en lumière. Conçu dans le cadre d'une stratégie de réhabilitation des architectures de terre, ce festival prévoit la tenue d'un séminaire de formation de deux jours animé par des experts algériens et étrangers à l'Ecole polytechnique d'architecture et d'urbanisme (Epau) sur "Initiation aux techniques de construction en terre" et le "Présent et avenir d'une tradition millénaire". Comme à la première édition, les jardins de l'Epau accueilleront quatre ateliers pratiques, animés par une vingtaine de spécialistes, destinés aux étudiants des départements d'architecture de toutes les régions du pays. Ces ateliers seront dédiés aux techniques de construction en pisé (terre crue), aux arcs, voûtes et dômes, aux blocs de terre comprimée et aux enduits en terre. Après la première édition le directeur de l'Epau Mohamed Zerouala a mis en avant l'importance de la rencontre des étudiants avec des experts étrangers mais aussi celle de l'échange entre étudiants qu'il juge "favorable à la promotion et à l'émancipation de l'architecture de terre". Pour sa part, Yasmine Terki, commissaire du festival "Archi terre" a insisté sur la promotion de la production de matériaux en terre et la construction "comme appui à la préservation du bâti traditionnel déjà existant".