L'Association algérienne pour la planification familiale (AAPF) a recommandé lundi à Alger, dans une nouvelle vision de développement en matière de santé, la sensibilisation de la société civile aux droits de la santé sexuelle et reproductive. Lors d'une conférence-débat sous le thème "Santé, droits sexuels et reproductifs dans la vision 2020 de l'AAPF", le président de l'association, Saïd Kabouya, a recommandé de sensibiliser la société civile aux droits de la santé sexuelle et reproductive, à l'instar des pays développés. "Nous œuvrons pour que femmes, hommes, et jeunes aient accès à l'information et aux services de santé sexuelle et reproductive dont ils ont besoin. Nous vivons l'ère de la société de l'information où les jeunes expriment un besoin urgent d'information et surtout d'éducation sexuelle comme dans tout pays développé" a indiqué M. Kabouya en marge de cette journée d'information. L'Association a appelé, en outre, à "l'adoption d'un processus participatif permettant à toutes les parties prenantes, jeunes inclus, d'être entendus afin d'élaborer un cadre organisationnel, pour protéger les droits en matière de reproduction et d'empêcher la discrimination à l'encontre des femmes et des filles". Ce processus doit être mis en place en vue de réduire la mortalité maternelle et d'accélérer l'accès universel à la contraception. Il a également appelé à l'éradication de toute forme de violence envers les femmes et les filles, lorsqu'il s'agit d'avortement". Quant aux avancées de l'Algérie en matière de droits de la santé reproductive, l'AAPF estime que c'est un "combat perpétuel à mener afin d'investir davantage dans l'éducation, la santé et le bien-être des jeunes issus de tous les milieux sociaux, pour éviter qu'ils ne soient propulsés prématurément dans la vie adulte". Par ailleurs, l'association préconise de favoriser un environnement juridique et politique avec des mesures de protection sociale et de justice à même de rendre les services de santé reproductive économiquement accessibles aux populations pauvres et marginalisées.