L'Espagne est en faveur d'un gouvernement d'union nationale en Syrie pour sortir de la guerre qui ravage ce pays depuis plus de deux ans, a déclaré le ministre espagnol des Affaires étrangères mercredi à Beyrouth. "(...), La solution (en Syrie) passe par une négociation afin d'établir un gouvernement de transition, d'unité nationale où toutes les communautés seraient représentées", a déclaré à la presse José Manuel Garcia-Margallo, à l'issue d'une rencontre avec son homologue libanais Adnan Mansour. "Le président Bachar al-Assad a un soutien plus ou moins grand de la population, des Russes et des Iraniens et (peut compter) sur une armée qui fonctionne", a reconnu le diplomate espagnol. Mardi, le secrétaire d'Etat américain John Kerry et son homologue russe Sergueï Lavrov ont discuté d'une recherche de solution politique en Syrie fondée sur un accord international scellé à Genève en juin 2012. L'accord de Genève du 30 juin 2012 prévoit la mise en place d'un processus de transition politique réunissant toutes les parties en conflit en Syrie. Sur le terrain de violents combats ont éclaté pour la première fois mercredi à l'aube à l'intérieur de l'aéroport militaire de Mennegh dans la région d'Alep, un des principaux bastions de l'armée dans le nord syrien, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). "Les rebelles, qui assiègent l'aéroport depuis des mois, y sont entrés pour la première fois à l'aube", a déclaré le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, ajoutant que "des combats acharnés" se poursuivaient dans l'enceinte de l'aéroport où les rebelles "ont pris le contrôle de bâtiments". Mardi, les rebelles avaient pris une importante position militaire à l'extérieur de l'aéroport, leur permettant de s'infiltrer dans le bâtiment. Par ailleurs, l'Armée syrienne libre (ASL), principale composante de la rébellion, a rejeté mercredi l"'appel au jihad (guerre sainte) lancé par des salafistes". "En tant que commandement militaire suprême" de l'ASL, "nous rejetons tout appel au jihad en Syrie et nous rejetons toute présence de combattants étrangers, quelle que soit leur provenance", a affirmé Louaï Moqdad, pérsenté comme le "coordinateur politique et pour les médias" de l'ASL. Plusieurs milliers d'étrangers, aux côtés de l'ASL, mènent des combats en Syrie avec l'armée régulière qui affirme lutter contre des groupes terroristes.