Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a mis en garde jeudi contre les tentatives de raviver "la guerre civile confessionnelle", alors qu'une vague de violences a fait plus de 140 morts depuis mardi. M. al-Maliki a appelé les hommes de religion, journalistes et tous ceux qui s'inquiètent de l'avenir du pays "à prendre l'initiative, et ne pas rester silencieux face à ceux qui veulent ramener le pays à la guerre civile confessionnelle", dans des propos diffusés par la télévision publique. Des violences meurtrières ont éclaté mardi après l'intervention des forces de sécurité contre les manifestants anti-gouvernement près de Houweijah (nord de l'Irak). Des affrontements meurtriers et une vague d'attaques de représailles s'en sont suivis dans cinq provinces à majorité sunnite et se sont poursuivies mercredi, notamment dans la province de Salaheddine où des hommes armés se sont emparés de Souleimane Bek. Il s'agit des troubles les plus violents liés aux manifestations qui réclament depuis décembre 2012 le départ de Nouri al-Maliki, un chiite accusé d'"accaparer" le pouvoir et de "marginaliser" la communauté sunnite, minoritaire.