Le chef du gouvernement provisoire tunisien, Ali Larayedh, a affirmé dimanche à Tunis, que son pays et l'Algérie avaient des intérêts stratégiques communs liés au partenariat dans les domaines sécuritaire, économique et social. Dans un entretien l'APS à la veille de sa visite de travail lundi en Algérie, M. Larayedh a indiqué que la question sécuritaire constituait "l'un des principaux dossiers" au menu de sa visite en Algérie dès lors que "la sécurité des deux pays est une question commune". Il a salué la "grande" coopération et la coordination sur le plan sécuritaire entre son pays et l'Algérie pour "contrecarrer" toute forme de terrorisme et de crime organisé, estimant que la région maghrébine faisait face à de "sérieux dangers sécuritaires" générés par ces deux phénomènes. Entre autres questions à débattre lors de cette visite, figurent celles relatives au renforcement de la coopération bilatérale dans les secteurs de l'industrie, de l'énergie, du commerce et du tourisme, outre les perspectives de développement des régions frontalières qui seront au menu des entretiens qu'il aura avec les responsables algériens. Le chef du gouvernement provisoire tunisien a, d'autre part, salué le progrès "remarquable" réalisé en matière d'échanges commerciaux entre les deux pays par rapport à 2011, relevant que ces échanges ont poursuivi "leur tendance haussière" durant le 1er trimestre de l'année en cours (2013). Il existe de larges perspectives pour la réalisation davantage de progrès dans ce domaine, a-t-il estimé. Concernant la question du Sahara Occidental, le responsable tunisien a souligné que la position de son pays consistait à "soutenir toute solution juste et équitable qui jouit de la confiance de toutes les parties". Il a ajouté que ce dossier revêtait "plusieurs dimensions" et que la Tunisie "soutient tout ce qui est susceptible de faciliter les solutions favorables à toutes les parties et contribuer à l'édification du Maghreb arabe conformément aux aspirations des peuples maghrébins". M. Larayedh a rappelé que le président Mohamed Moncef Marzouki a fait de la relance du projet d'édification de l'Union maghrébine et de la tenue d'un sommet maghrébin une mission fondamentale, précisant qu'il ne ménageait aucun effort dans ce sens. Il s'est dit d'autre part, "optimiste" quant à la tenue de ce sommet en Tunisie dans les plus brefs délais d'autant plus, a-t-il dit, qu'"il jouit du soutien de l'Algérie". Le chef du gouvernement tunisien a relevé enfin, que les préparatifs étaient en cours au niveau de la présidence de la République et des services du gouvernement pour réunir toutes les conditions nécessaires à la tenue et à la réussite de ce sommet maghrébin en Tunisie.