Moins de 200 transplantations rénales sont effectuées annuellement en Algérie à partir de donneurs vivants, ce qui reste en deçà des besoins exprimés en ce sens, a indiqué mercredi à Alger, le Pr Si Ahmed El Mahdi, chef de service chirurgie et transplantation au CHU de Blida. "Il y a moins de 200 transplantations rénales qui sont effectuées annuellement en Algérie et nos besoins sont autrement plus importants avec l'incidence de cette maladie, qui se situe autour de 103 nouveaux cas par million d'habitants", a déclaré le Pr Si Ahmed El Mahdi lors d'une conférence-débat, organisée au Forum du journal DK News. Il a précisé, à ce propos, que "3.500 à 4.000 nouveaux patients viennent s'ajouter à 19.000 qui sont hémodialysées actuellement", selon les statistiques de la fédération nationales des insuffisants rénaux. "Mais au delà de tout cela, le grand défi à relever réside dans la sensibilisation de la population pour la greffe à partir d'un cadavre", a insisté ce spécialiste qui a fait savoir également que "seul 10 % des patients peuvent espérer à une greffe à partir de donneurs vivants". Evoquant l'intérêt que portent les autorités pour la greffe rénale, le Pr Si Ahmed a rappelé le projet de réalisation d'un institut de reins et de greffes qui sera opérationnel en 2014 à Blida. "L'insuffisance rénale pose un problème de santé publique, car les chiffres relatifs aux insuffisants rénaux ne cessent d'augmenter assez vite, d'après la Société algérienne de néphrologie qui prévoit l'existence d'environ 25.000 insuffisants rénaux en 2020 ", a relevé l'intervenant. Le porte parole de la fédération Nationale des insuffisants rénaux, M. Boukhors Mohamed, a affirmé, de son coté, que la greffe d'organes demeure l'unique moyen pour sauver la vie de milliers d'algériens ou remédier à des astreintes très éprouvantes, comme les séances répétées de dialyse.